“…Ces combinaisons, non obligatoirement figées dans le déroulement d'une séance, ont été décidées localement par les équipes pédagogiques, parfois au risque paradoxal d'un moindre apprentissage des élèves si les indicateurs comportementaux prenaient le pas sur les objectifs d'enseignement. Sur un temps long d'observation du dispositif (deux années scolaires), trois dynamiques professionnelles (Maleyrot, 2017) se dessinent : une dynamique « conservatrice » qui ne bouscule pas la forme scolaire traditionnelle (un enseignantune salleune classe) mais allège la charge de travail avec la répartition des élèves ; une dynamique « communautaire » qui envisage un travail des élèves et des maîtres selon des logiques de décloisonnement, au-delà des niveaux d'âges, fédérant autour de projets ; une dynamique « co-réflexive », située dans la classe et sa complexité, visant à multiplier les stratégies didactiques et pédagogiques concertées (puis analysées) pour lutter contre les difficultés d'apprentissage. Dans ces conditions, un développement professionnel des enseignants, notamment des compétences réflexives (Uwamariya & Mukamurera, 2005), peut être observé si le binôme partage ou définit ensemble « des règles de travail » nécessaires à l'acceptation du regard d'un pair sur l'activité professionnelle habituellement peu visible (Magogeat, 2017a).…”