Les concours publics à l'agriculture française : structures et évolution

Abstract

[fre] Une série chronologique des concours publics (nationaux et européens) à l'agriculture française avant la réforme de la PAC est construite à partir des "Blancs" budgétaires. Une nomenclature mieux adaptée à la situation actuelle est ensuite proposée pour l'année 1991, elle sera utilisée dans l'avenir. Les données ainsi obtenues permettent de repérer les domaines aidés : essentiellement protection sociale et activité agricole productive. Au sein de celle-ci, le soutien des prix sur les marchés occupe une place dominante. L'évolution dans le temps de ces aides permet d'apprécier leur importance dans l'économie agricole et dans l'ensemble des aides à l'activité économique. [eng] Public subsidies to the french agriculture : structures and evolution . A chronological list of public subsidies (national and european) to French agriculture before the CAP reform is elaborated from state budget documents ("Blancs"). A better adjusted nomenclature to the present situation is proposed for 1991 and will bill used in the future. So, the obtained data allow to point out the subsidised fields : mainly social protection and productive agricultural activity. Within this latter one, the support of price's level takes up a more and more dominant place. The progressive evolution of this subsidies allows an estimation of its importance in the agricultural economics and in all the subsidies to economic activity.

Politique agricole en France et prix de la terre

“…L'existence de 145 milliards de francs en 1991 d'aides publiques à l'agriculture, enfin, comprenant 62,9 milliards de francs d'aides à l'agriculture productive, 63,7 milliards de francs d'aides au financement de la protection sociale et 15 milliards de francs d'aides aux secteurs non agricoles (ministères, recherche, etc.) là confirme (Delord et al [7]) 3 . Les subventions d'exploitation reçues par la branche agriculture (Graphique 1) provoquent naturellement une augmentation des revenus agricoles par rapport à une situation de marché sans interventions publiques.…”

“…L'intensification et la contrainte de débouchés lâche entretenaient la « faim de terre ». L'intensification et le resserrement de la contrainte de débouchés au contraire développent la satiété foncière « A force de progrès technique, (…) la terre des pays riches et tempérés produit tellement qu'une forte partie en est devenue inutile » (Lamaison [14], p.19) 7 . A « une période de « faim de terres », au cours des années 60 et 70, succède (ainsi logiquement) une phase de « satiété foncière » dans les années 80» (Cavailhés et Degoud [5], p.62) 8 .…”

“…Notons que plus de 77% des financements à l'agriculture productive sont affectés à la régularisation des marchés et à l'orientation des productions (Delord et al[7], p.190).…”