“…Les politiques de gestion de la diversité émergent dans les organisations françaises à partir des années 2000, sous l'impulsion d'enjeux réputationnels, associés à la responsabilité sociale des entreprises et à la diffusion de discours sur les liens présumés entre performance économique et diversité (Barth et Falcoz, 2009 ;Montargot et Peretti, 2014). En outre, elles représentent la déclinaison managériale du cadre juridique européen puis français de lutte contre les discriminations (Lanquetin, 2009 ;Bereni, 2011 ;Junter et Sénac, 2011) (Bereni, 2011 ;Bruneel et Seurrat, 2017 ;Kunert et Seurrat, 2013). La promotion de toutes les « différences » recèle plusieurs écueils, dont le développement d'une conception naturalisante des identités genrées au travail, une dilution de la problématique du sexisme au sein d'une multitude de revendications identitaires, ainsi qu'une focalisation sur les seules « minorités visibles » (Metzler, 2006 ;Laufer, 2009, Bruneel, 2018Bereni, 2020).…”