Comme d'autres systèmes politiques hybrides, le système politique algérien allie logique autoritaire et instruments démocratiques. Il fait usage de mécanismes liant répression et cooptation, constituant ainsi une sorte de gouvernance, elle aussi hybride. Cette ambivalence calculée se traduit par des politiques d'inclusion-exclusion toujours choisie et souvent négociée. S'intégrant dans une stratégie de résilience politique, ces politiques d'inclusion-exclusion permettent aux gouvernants de maintenir une ouverture politique contrôlée, un pluralisme se limitant au multipartisme et une compétition limitée. Une résilience rendue possible par l'absorption, l'affaiblissement et la minorisation des poches de contestation sociopolitique.Dans cette configuration, les femmes algériennes se trouvent parmi les acteurs sociopolitiques soumis à cette politique d'inclusion-exclusion. En effet, elles obtiennent de plus en plus de droits en politique (inclusion), mais restent absentes des postes de décision (exclusion). Elles sont de plus en plus éduquées, formées et instruites (inclusion) sans que le chômage et l'entreprenariat n'en soient impactés positivement (exclusion). Elles obtiennent des amendements des lois régissant la famille (inclusion), mais les inégalités persistent (exclusion).Pour comprendre la persistance de ces paradoxes, nous nous placerons dans l'approche de l'échange politique. Un échange qui met en ordre les relations de deux acteurs ayant respectivement des besoins et des objectifs nécessitant des ressources déterminées que Les femmes dans le système politique algérien : entre inclusion sélective et ...