Les modèles d'organisation de l'espace dans les manuels de géographie de la classe de seconde publiés de 1981 à 1996

Abstract

Après avoir montré l'imprécision de la terminologie qui règne dans les manuels scolaires à propos de la distinction entre «schéma » et «modèle », une étude quantitative et qualitative des modèles d'organisation de l'espace issus de la science géographique, présents dans un corpus de 24 manuels de géographie de la classe de seconde édités de 1981 à 1996, est menée. Malgré leur nombre restreint dans chaque ouvrage, la généralisation de la présentation de modèles dans les pages documentaires ou les pages consacrées aux activités d'élèves dans les éditions les plus récentes est interprétée comme un indice des évolutions méthodologiques et conceptuelles qui s'opèrent dans la discipline scolaire.

The didactics of geography

“…Autrement dit, le concept outil de pensée passe pour le « réel », à savoir l'aspect visible des milieux. Dans les deux cas (le système-Monde, le géosystème), les éditeurs de manuels scolaires ont aussi joué un rôle important, par leur volonté de ne pas se couper de pratiques enseignantes, dans le contournement des nouveautés institutionnelles (Niclot, 2002 ;Vergnolle-Mainar & Sourp, 2006). La « nonenseignabilité » de ces concepts, telle qu'elle apparaît à la majorité des professeurs, est donc bien en cause.…”

Un modèle référentiel pour analyser les pratiques cartographiques dans l’enseignement et la formation.

“…Aussi les manuels scolaires regorgent-ils de cartes de toutes sortes. En effet, avec la photographie, la carte est le document dominant dans les manuels (Niclot, 1999) : cartes thématiques issues ou non d'un traitement statistique (des cartes de population, de production, aux cartes climatiques, de végétation, etc. ), cartes et croquis de synthèse, cartes chorographiques (cartes de relief, extraits de cartes topographiques), à toutes les échelles, du local au mondial.…”

“…Les repères élémentaires (longitude, latitude), voire l'échelle, ne sont pas toujours présents. Les légendes-inventaires dominent et les titres restent majoritairement thématiques, peu ou pas problématisés (Niclot, 1999). Quand on sait que les professeurs sont à plus de 85 % historiens, sous-formés en géographie, ceci explique sans doute cela, mais pas complètement.…”