Le présent article est le second issu d’une recherche dont l’objectif principal était de comprendre comment des jeunes vivant dans la rue à Montréal perçoivent l’expérience carcérale et les effets de cette expérience sur la construction de leur identité. Plus précisément, l’objectif de cet article est d’analyser les perceptions des participants quant à leur expérience carcérale à la lumière de la théorie de la gestion relationnelle de soi de Bajoit (1997, 2000, 2003, 2004), des travaux de Chantraine (2004), Kokoreff (2004), ainsi que d’Otero, Poupart et Spielvogel (2004). Cette étude qualitative est basée sur dix entretiens semi-directifs centrés sur l’expérience carcérale de jeunes vivant ou ayant vécu dans la rue pendant une période d’au moins six mois.The present article is the second to result from a research which the main objective was to understand how Montreal street youth perceive the effects of imprisonment on the construction of their identity. The objective of this article is to analyze more precisely the participants perceptions about their prison experience in the light of Bajoits’ (1997, 2000, 2003, 2004) theory on identity construction, the works of Chantraine (2004), Kokoreff (2004), as well as Otero, Poupart and Spielvogel (2004). This qualitative study is based on ten semistructured interviews centered on the prison experience of youth living or having lived on the street for at least six consecutive months.El presente artículo es el segundo derivado de una investigación cuyo principal objetivo era analizar la forma en que los jóvenes de la calle de Montreal perciben los efectos del encarcelamiento en la construcción de su identidad. El artículo se propone, de manera específica, analizar las percepciones de los participantes en relación con su experiencia en prisión según la teoría de Bajoit (1997, 2000, 2003, 2004) sobre la construcción de la identidad y los trabajos de Chantraine (2004), Kokoreff (2004) y Otero, Poupart y Spielvogel (2004). Este estudio cualitativo se basa en diez entrevistas semidirigidas sobre la experiencia en prisión de jóvenes que habitan o habitaron en la calle por al menos seis meses consecutivos