“…C'est notamment la raison pour laquelle l'approche de DONZELOT (2004), associant un type de population à un type d'espace peut paraître restrictive en ce qu'elle ne tient pas compte de la variété des modes de vie présents sur un même territoire. En présentant des modes de vie issus des évolutions spatiales, l'auteur fait abstraction de la variété sociale que l'on peut trouver dans les espaces périurbains (JAILLET, ROUGÉ, 2007), dans les centres-villes avec « les beaux quartiers » (PINÇON, PINÇON-CHARLOT, 1989) et la présence de logements sociaux, mais aussi au sein même des logements sociaux (CHAMBOREDON, LEMAIRE, 1970). L'idée importante à retenir est que les catégories de personnes socialement proches, mais localisées dans des quartiers différents n'habitent pas et ne cohabitent pas de la même manière selon le quartier où ils résident (TAPIE-GRIME, 1987 ;AUTHIER et al, 2002 ;AUTHIER, 2007 ;CAILLY, 2014), que les formes de sociabilité varient fortement selon les contextes résidentiels (BIDART, 1998 ;GRAFMEYER, 2007), et que des personnes d'un même contexte urbain ne présentent également pas toujours les mêmes pratiques 2 (CHAMBOREDON, LEMAIRE, 1970 ;ALLEN, 2007 ;NESSI, 2012).…”