Cet article porte sur le passage à la retraite de personnes concernées par la réforme de 2003 et la manière dont celle-ci a pu influencer leurs décisions de départ. Il s’appuie sur l’enquête « Intentions de départ à la retraite » menée en 2005 auprès d’individus encore en activité, et plus particulièrement sur la post-enquête qualitative réalisée en 2010 auprès d’une trentaine d’individus partis à la retraite après 2005. La confrontation entre les projets établis en 2005 et le départ réel montre une diversité de parcours : 1 individu sur 5 a avancé son départ par rapport au projet déclaré lors de l’enquête par questionnaire, un tiers des enquêtés est parti conformément au projet initial et la moitié a repoussé sa date de retraite. L’analyse des écarts en cas de non-adéquation entre les aspirations et la réalité observée met en lumière les différents effets que peuvent avoir la législation, le déroulement des fins de carrière ou encore l’environnement familial sur la date de départ. Mais même lorsque le départ à la retraite se fait dans l’année prévue, les entretiens qualitatifs font parfois apparaître de petits décalages de calendrier * , révélant alors toute la complexité dans laquelle s’enracine la réflexion sur la décision de retraite, l’individu jonglant entre ses projets personnels et les contraintes externes (incertitudes en contexte de réforme, conditions de travail en fin de carrière, environnement familial). L’analyse qualitative des parcours de vie montre comment les différents facteurs examinés ici s’articulent pour influer sur la décision de départ, comment ces motivations peuvent évoluer au cours du temps pour une même personne ou encore comment certaines mesures peuvent avoir un effet contraire à l’effet porté par les textes de loi (effets pervers du cumul emploi-retraite, par exemple).
La lutte contre la solitude est devenue un véritable enjeu de santé publique pour la population en général comme pour les personnes âgées, pour lesquelles l’isolement social entraîne la perte d’autonomie. Même si la solitude ne touche qu’une partie de la population, des événements tels que la canicule de 2003 en France ont révélé, dans l’opinion publique, la vulnérabilité de nombreuses personnes âgées face à la solitude. Le sentiment de solitude est à distinguer de l’isolement avec lequel il est souvent confondu. L’isolement ou l’exclusion peuvent néanmoins être à l’origine ou favoriser le sentiment de solitude, tout comme la précarité et les inégalités qui en découlent. Nous proposons d’interroger ce sentiment de solitude au regard des inégalités sociales et matérielles. Cette réflexion s’appuie sur la vague 6 de l’enquête européenne Share ( Survey on health, ageing and retirement in Europe ) menée auprès de personnes âgées de 50 ans ou plus. Il s’agit d’une analyse des indicateurs de précarité sociale et matérielle qui recensent les ressentis et les conditions de vie des personnes interrogées. À partir de statistiques descriptives et de régressions logistiques, notre étude tentera de mettre en lien le sentiment de solitude selon trois axes : la précarité économique et matérielle, la précarité sociale et relationnelle, ainsi que la fragilité-précarité.
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