Ce travail s’inscrit dans la continuité des travaux menés sur les stratégies collectives entrepreneuriales (SCE) et s’intéresse à leur dynamique relationnelle. À travers trois cas étudiés de manière longitudinale sur plus de neuf années, nous constatons l’existence d’une dynamique relationnelle qui construit et anime les actions. Les résultats de cette recherche tendent à montrer que la pérennité des SCE semble être étroitement liée à ce processus qui s’articule à trois niveaux : individuel (PME-PMI), groupe et autres parties prenantes. Cette dynamique permet de limiter les risques organisationnels des SCE. Son étude nous permet de dégager un certain nombre d’enseignements pour les acteurs de SCE : une très bonne communication interne, l’identification et la communication continue avec les parties prenantes critiques et institutionnelles, une taille restreinte du comité de pilotage, des décisions orientées vers le plus grand nombre de PME parfois au détriment d’objectifs individuels plus ambitieux. Nous constatons également que l’encastrement institutionnel, très présent les premières années, fait place à un encastrement social, ce qui permet à la SCE d’acquérir une certaine autonomie.