Contribution à l'étude du cracking du méthane sous l'action de l'étincelle électrique haute-fréquence Annales de la faculté des sciences de Toulouse 4 e série, tome 16 (1952), p. 75-139 © Université Paul Sabatier, 1952, tous droits réservés. L'accès aux archives de la revue « Annales de la faculté des sciences de Toulouse » (http://picard.ups-tlse.fr/~annales/) implique l'accord avec les conditions générales d'utilisation (http://www.numdam.org/conditions). Toute utilisation commerciale ou impression systématique est constitutive d'une infraction pénale. Toute copie ou impression de ce fichier doit contenir la présente mention de copyright. Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques http://www.numdam.org/ ' CHAPITRE ' Cependant, le seul moyen pratique de production de ce gaz avait été indiqué par 'Vohler (6) (action de l'eau sur le carbure de calcium), mais ce procédé ne devint industriel qu'à la suite des travaux de Moissan et de Bullier (11) sur le carbure de calcuim. La production de l'acétylène par cette méthode, qui prit essort vers 1900, est de nos jours parfaitement au point et, jusuq'à ces dernières années, les recherches effectuées dans le but de substituer au carbure de calcium .la dégradation du méthane découverte par Berthelot, ne présentèrent qu'un intérêt théorique ou scientifique. Cependant, si on considère avec Fisher (12) comme base d'estimation des rendements, l'équation thermochimique : On voit que deux molécules de méthane peuvent donner une molécule d'acétylène. D'autre part, l'énergie théoriquement nécessaire pour réaliser cette. réaction est, d'après le Dr Peters (13) de 4,5 KWhs. par mètre cube d'acétylène produit, contre 13 à 14 avec le carbure de calcium; ce qui permet de prévoir un procédé de production de C2H2 susceptible de rivaliser avec le carbure de calcium, dès que le rendement de la transformation atteindra .30 à 40 ,%. Or, à l'heure actuelle, indépendamment des puissants gisements de méthane naturel, l'industrie dispose de quantités abondantes de gaz comme sous-produit de fabrication des carburants synthétiques, et sa transformation en acétylène peut présenter un réel intérêt. Cette transformation (appelée plus généralement Cracking du méthane) s'effectue suivant des réactions plus ou moins complexes qui dépendent des conditions expérimentales. , Déjà en 1869, Berthelot (14) avait étudié le mécanisme de la réaction : et vérifié expérimentalement qu'elle était équilibrée, et s'effectuait par étapes successives. Il pensa alors que les hydrocarbures non saturés qui accompagnaient toujours l'acétylène, constituaient les stades intermédiaires de la réaction; l'acétylène en étant le terme ultime. On admet aujourd'hui que le méthane se décompose en radicaux libres : dont la formation est plus ou moins avancée suivant les conditions expérimentales. L'existence de ces résidus est très courte et éloignés rapidement du champ de la réaction, ils peuvent donner lieu à des condensations ultér...