L’étude a eu pour objectif d’évaluer deux protocoles de synchronisation des chaleurs à base de prostaglandine F2α (alfaprostol 2 mg), l’un court à injection unique et insémination artificielle (IA) sur chaleurs observées, l’autre long à double injection à 11 jours d’intervalle et IA à temps fixe 80 heures après la seconde injection. Elle a porté sur 72 vaches et 12 génisses de race Goudali, toutes cyclées. Les semences utilisées ont été celles des taureaux Bruns Suisses, Aubracs et Gascons. Le taux d’induction des chaleurs a été de 100 %, avec un délai de 2 à 11 jours postinjection pour la venue des chaleurs en protocole court. Après un minimum de 60 jours post-IA, une palpation transrectale a été effectuée, ainsi qu’un suivi des gravidités jusqu’aux vêlages. Les taux de gravidité, d’avortement et de vêlage ont été respectivement de 17,8 %, 13,3 % et 15,4, soit respectivement pour les protocoles court et long 30,8 %, 16,6 % et 25,6 %, et 6,7 %, 0 % et 6,6 % (p < 0,05). La durée moyenne de gravidité a été de 290 ± 4,5 jours, soit respectivement pour les protocoles court et long 290 ± 4,5 jours et 289,7 ± 5,8 jours (p = 0,181). Le poids moyen des veaux à la naissance a été de 22,9 ±1,4 kg, soit respectivement pour les protocoles court et long 22,9 ± 1,6 kg et 23,0 ± 1,0 kg (p = 0,319). La sex-ratio (% de mâles par rapport à la population totale) a été de 69,2 % (p = 0,6). Les animaux présentant une durée post-partum entre 5 et 10 mois, dont l’IA avait été pratiquée dans le corps de l’utérus et entre 16 et 17 heures après la détection des chaleurs, ont présenté une meilleure fertilité (p < 0,05).