Nous remercions le centre béninois de recherche scientifique et de l'innovation (CBRSI) du ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique pour avoir octroyé le financement nécessaire à la réalisation de cette étude. RESUME La pollution des eaux continentales constitue l'un des problèmes majeurs dans plusieurs régions du Bénin. La rivière Okpara et ses effluents sont soumis à de fortes pressions anthropiques liées aux intrants chimiques agricoles et aux micropolluants charriés. Cette eau de surface traverse Kika (commune de Tchaourou) où les riverains l'utilisent comme source d'eau de boisson. Afin d'évaluer les risques sanitaires encourus par cette population du fait de cette exposition, une étude cytogénétique à la recherche des dommages produits au matériel génétique (ADN) a été réalisée. Les micronoyaux (MN) ont été recherchés et l'indice de prolifération cellulaire (IP) a été calculé chez les riverains habitant Kika, personnes exposées (PE) en comparaison avec des personnes non exposées (PNE). Le taux de micronoyaux est significativement plus élevé (62,24 ± 3,88) chez les PE (Kika) par rapport aux PNE (2,92 ± 0,39). Quant à l'indice de prolifération, elle est significativement plus faible (1,50 ± 0,04) chez les PE (Kika) que chez les PNE (2,20 ± 0,06). Ces résultats attestent du risque de génotoxicité lié à la consommation de l'eau de la rivière de Kika.