La diversité sociale et ethnoculturelle est de plus en plus présente dans certains milieux scolaires du Québec, une réalité qui soulève différents enjeux. L’école est appelée à s’adapter à cette diversité, en mettant à profit au quotidien les savoirs, les savoir-être et les savoir-faire de différents acteurs. Plusieurs perspectives théoriques ont été proposées dans ce contexte : éducation multiculturelle, éducation interculturelle, antiracisme, éducation à la citoyenneté, etc. Ma recherche s’inscrit dans un courant théorique auquel de plus en plus de chercheurs s’intéressent : le paradigme de l’éducation inclusive. Pendant une année scolaire, je me suis intégrée au quotidien de deux écoles primaires montréalaises en contexte de défavorisation socioéconomique et de pluriethnicité. L’approche ethnographique adoptée m’a donné l’opportunité d’accéder aux « coulisses » de ces milieux qui se mobilisent, au quotidien, pour s’adapter aux besoins de leur public scolaire. Les diverses méthodes employées (observations, entretiens individuels et de groupe, etc.) m’ont permis de construire un corpus de données qui favorise le croisement du regard de différents acteurs. Les résultats se structurent autour de quatre thèmes principaux : leadership de la direction, climat socioprofessionnel et pratiques de l’équipe-école, relations écoles-familles et collaborations avec les ressources communautaires. Ces thèmes renvoient à diverses portes d’entrée permettant aux écoles participantes de se mobiliser pour répondre aux besoins d’élèves qui cumulent diverses vulnérabilités socioscolaires, afin de soutenir leur réussite éducative et, ainsi, de mettre en oeuvre une éducation inclusive.