Le double emploi (ou le fait de recevoir un revenu supplémentaire à côté d'un emploi principal) est communément reconnu comme un phénomène courant. Cependant, ses effets sur la santé, le bien-être et l'efficacité au travail des employés n'ont jamais été réellement approfondis. Certains travaux ont déjà suggéré que le double emploi était source de tension auprès des employés et de compromis quant à leur engagement au travail et leur fonction. D'autres discussions ont considéré ce phénomène comme la source de satisfaction légitime et bénéfique que ne peut fournir le travail principal. En réalité, de nombreuses compagnies dépendent de la disponibilité du double emploi provenant d'autres firmes et cela sans se soucier des résultats.Les résultats obtenus ici le furent à travers une enquête effectuée auprès d'employés manuels de six firmes industrielles en utilisant un questionnaire qu'ils devaient compléter. Les employés faisant double emploi furent automatiquement identifiés par le biais d'une question concernant les revenus additionnels.Le taux de double emploi qui s'est dégagé de l'étude fut de 15% soit trois fois supérieur à celui rapporté dans les statistiques gouvernementales. Les comparaisons entre tenants et non-tenants de double emploi ne révèlent aucune différence significative quant au besoin d'accomplissement sur le lieu du travail principal ou à l'extérieur, sur la santé mentale, la performance au travail, l'absentéisme ou la possible mobilité d'emploi. Des différences significatives se dégagent seulement quant à l'activité sociale volontaire et des préférences concernant des prévisions de travail plus flexibles, dans les deux cas favorisant ceux qui ont un double emploi.Les résultats démontrent le peu d'inquiétude au niveau de la direction des compagnies quant aux conséquences néfastes du travail à l'extérieur. Les raisons possibles à cela incluent la sélection naturelle des niveaux d'engagements extérieurs sans graves conséquences et le développement de la part des tenants de double emploi d'expériences supplémentaires les aidant à mieux s'organiser et à sauver temps et énergie. Les implications relatives à des études futures dans d'autres types d'organisation, de couches démographiques différentes sont également prises en considération.This study explores the nature of relationships between moonlighting and several dependent variables, such as need fulfillment in work and non-work, mental health, participation in voluntary organizations, job performance, absenteeism, anticipated turnover and flex-time and short work week preferences