Résumé Les mots de la famille sont un indicateur privilégié des nouvelles normes et régulations privées. Le succès du vocabulaire se rapportant aux “nouvelles parentalités” témoigne de rapports familiaux moins dérégulés qu’autrement construits socialement : dans la période récente, c’est moins d’un maintien de l’institution familiale traditionnelle (famille conjugale) que de relations stables entre enfants et adultes assumant une fonction parentale (beaux-parents, co-parents, grands-parents, assistants familiaux) qu’est attendu un plus grand bien-être des jeunes générations. Cet impératif de co-éducation et de maintien des liens crée de nouvelles responsabilités pour les parents et pour les tiers, mais aussi de nouvelles culpabilités. L’enjeu généalogique tend ainsi à être évacué des débats, et l’isolement relationnel à être considéré comme un risque majeur de carence ou de défaillance parentale.