How can interventions by state institutions-supposedly meant to organize social solidarity-translate into stigmatization, loss of power, and domination? In a setting where these interventions increasingly depend on clinical assessment diagnoses, the superimposition of psychiatric, administrative, and legal categories address the logic of ownership and control more than the needs of the people they are supposed to help. In light of a biographical interview of one woman-herself a child of the youth protection branch and considered a negligent mother as an adult-this reflection is an incursion into a matrix of domination at the crossroads of socio-economic conditions, gender and psychiatric diagnosis. This article explores more particularly the nature of the respective functions of law and justice, on the one hand, and the psychiatric, legal, and administrative categories, on the other hand, within the domination process.Comment les interventions des institutions étatiques supposées organiser la solidarité sociale peuvent-elles se traduire par la stigmatisation, la perte de pouvoir, la domination? Dans un contexte où ces interventions dépendent de plus en plus des diagnostics issus de l'évaluation clinique, la superposition des catégories psychiatrique, administrative et juridique répond davantage aux logiques de prise en charge et de contrôle qu'aux besoins des personnes concernées. À la lumière d'un entretien biographique mené auprès d'une femme elle-même enfant de la direction de la protection de la jeunesse, puis considérée comme mère négligente à l'âge adulte, cette réflexion est une incursion dans une matrice de domination à l'interface des conditions socioéconomiques, du genre et du diagnostic psychiatrique. Il s'agit plus particulièrement d'explorer la nature des fonctions respectives du droit et de la justice, d'une part, et des catégories psychiatrique, juridique et administrative, d'autre part, dans le processus de domination.CJWL/RFD