“…Par la médiation de la nature métaphorique d'un mot tel que neblí se pose la question de la réalité du monde auquel renvoient les mots. En vérité, l'homme n'a à sa disposition « aucune description ou compréhension du réel hors du réseau que tisse devant lui le système analyseur de la langue, le dégagement des traits » 27 , ces « traits distinctifs » dont nous avons vu qu'ils sont perçus sous l'action conjuguée de la saillance émotionnelle, de la stimulation optique, de l'activité des aires associatives visuelles et de l'activation des représentations mémorielles. Dans cette perspective, le monde réel semble n'être rien d'autre qu'une vaste métaphore du monde physique.…”