Dans [27], nous avons montré que pour r > 1, n ≥ 2 et d ≥ (r + 1)(n − 1) + 2, un d-tissu de type (r, n) de rang maximal est algébrisable au sens classique, sauf peut-être lorsque n ≥ 3 et d = (r + 2)(n−1)+1. On s'intéresse icià ce cas particulier. Sous ces hypothèses sur n et d, on construit des exemples de "tissus algébriques exceptionnels" : il s'agit de tissus algébriques d'incidence de rang maximal qui ne sont pas algébrisables au sens classique.Ce texte peutêtre vu comme une suite de [27]. On utilise aussi de façon cruciale plusieurs résultats de [26] et de [23] qui concernent un problème de géométrie projective intimement lié au problème considéré ici. Il est donc naturel de se placer dans un cadre analytique complexe et c'est ce que nous ferons dans tout l'article.1. Lorsque V est singulière, il faut considérer les r-formes différentielles abéliennes sur V pour avoir des résultats analogues, voir [11,2,15].