Deux notions-clé du paradigme du changement linguistique, l'une guillaumienne (la subduction), et l'autre fonctionnaliste (la grammaticalisation), sont ici réunies en raison de l'intérêt qu'elles ont suscité et suscitent, bien évidemment encore, en linguistique hispanique, pour rendre compte de la capacité de certains vocables à évoluer de la sphère lexicale à la sphère grammaticale. À partir d'un exemple concret, l'adverbe espagnol y devenu morphème dans hay, soy, doy, voy, estoy, les deux théories seront convoquées avant d'en examiner aussi les limites.