L’article prend comme objet d’étude la périphrase « s’en aller + Verbe au participe passé », qui a eu cours aux xvi e et xvii e s. avant de devenir obsolète. Dans le cadre d’une approche compositionnelle holiste (Gosselin 1996, 2017) de la construction, nous développons l’hypothèse que le sens produit de « marqu[age de] l’achèvement prochain d’une action » (Gougenheim, [1929] 1971 : 111) procède de l’interaction de s’en aller grammaticalisé en auxiliaire signifiant le mouvement abstrait prospectif vers le verbe d’une part, avec l’aspect détensif du participe passé du verbe pour le trait d’achèvement d’autre part. Nous contrastons la construction française avec des tours de ce type en espagnol et italien.