Le présent article décrit les difficultés que des mères de personnes présentant des troubles psychotiques perçoivent à l'égard du système de soins. Les 99 participantes interviewées ont été recrutées par l'intermédiaire de groupes d'entraide et de centres hospitaliers. Leurs principales sources de dérangement, outre l'impression d'être laissées à elles-mêmes pour s'occuper de leur enfant, sont que leur enfant n'a pas accès à une ressource d'intégration au travail, que le suivi thérapeutique, autre que médicamenteux, est inadéquat, et qu'elles ne reçoivent pas de bilan de son état de santé. Les mères membres d'un groupe d'entraide sont significativement plus dérangées par les difficultés reliées au système de soins que celles qui ne font pas partie d'un tel groupe. À la lumière des commentaires des participantes et des experts et expertes, des suggestions en vue d'améliorer la collaboration entre l'équipe de soins et les familles, ainsi que les services existants, sont émises.This article describes the difficulties perceived by mothers of people suffering from psychotic problems when coping with the healthcare system. The 99 interviewees were recruited through mutual help groups and hospitals. In addition to feeling left to themselves to care for their child, their main grievances relate to the fact that their child does not have access to workforce integration resources, that therapeutic followup (non-drug related) is inadequate and that they do not receive updates on the state of health of their child. Mothers belonging to mutual help groups are significantly more upset about the difficulties they encounter when coping with the healthcare system, in comparison to mothers who do not belong to such groups. In light of comments by experts and the interviewees, the authors make suggestions designed to improve existing services, as well as collaboration between healthcare teams and the families concerned