“…Une partie de la littérature s'intéresse aux contraintes reposant sur l'écriture des rapports pour mettre en lumière la manière dont le choix d'un mandat ou d'un rapporteur (Fournel, 2007 ;Leclerc, 2009) ou encore les objectifs internes et la culture des organisations rédactrices (Goldman, 2005 ;Bijkers et al, 2009) déterminent les possibilités d'expression des rapports. D'autres travaux insistent sur les dynamiques internes de pouvoir s'exprimant lors de la rédaction, afin de souligner la manière dont les rapports sont aussi un enjeu de cohésion interne et de relations hiérarchiques entre services et entre individus (Charvolin, 2003 ;Gayon, 2009). Une partie de la recherche enfin focalise sur les usages et les effets de l'expertise et des commissions d'experts dans la sphère publique pour mettre l'accent sur, d'une part, leur participation aux processus, diffus et multiples, d'apprentissage (Weiss, 1977 ;Dunlop et Radaelli, 2016) et, d'autre part, leurs usages symboliques en termes de représentation d'une version officielle d'un sujet (Brown, 2004 ;Laroche, 2009), de fabrication de consensus scientifique (Jasanoff, 1990 ;Hilgartner, 2000 ;Bijkers et al, 2009), d'affichage de décision rationnelle (Brunnson, 2002 ;Boswell, 2009 ;Daviter, 2015), de stratégie de confinement (Henry, 2007) ou de délai de la décision (Barthe, 2006).…”