On considère généralement que, lors des guerres sertoriennes, le site de Cabezo de Alcalá (Azaila, Teruel) a subi un siège qui aurait conduit à son abandon. Or, malgré l'apparente accumulation de preuves, une relecture critique des vestiges découverts permet de douter de la réalité de ce confl it. Ainsi, aucune défense urbaine ne semble avoir été ajoutée par la communauté et les «barricades» ne sont peut-être que des pierriers d'époque moderne. De même, les deux catapultes de torsion et les armes de poing -censées prouver l'âpreté du combat et la résistance des habitants-ne sont vraisemblablement que des anciens trophées, alors que les boulets découverts pourraient provenir de l'arsenal municipal. Enfi n, il est probable que le talus situé au sud de la ville haute ne soit pas une rampe d'assaut construite par les assaillants, mais une simple rampe d'accès aménagée postérieurement pour rendre l'accès au sommet du site plus aisé.