Dans une banlieue de Stockholm, un supermarché « social et solidaire » propose de réintégrer les surplus alimentaires dans le circuit commercial. En les remettant en vente, ce supermarché réintroduit une forme de choix dans l’alimentation des ménages à petit budget qui constituent sa clientèle. Ces derniers, qui disposent d’une marge de manœuvre limitée, font « de nécessité vertu » et participent, par leur mode de consommation, à la lutte contre le gaspillage alimentaire. Cette solution, qui se développe en Suède et qui s’appuie presque entièrement sur le secteur privé, est intéressante à plus d’un titre, mais ne va pas sans soulever de nombreuses interrogations : assiste-t-on à une privatisation progressive des circuits fournissant l’aide alimentaire ?