RÉSUMÉLe verger de cacaoyers de la Côte d'Ivoire, premier producteur mondial de cacao, est vieillissant et doit être régénéré pour assurer une production durable de cacao. Mais, les réserves de forêt utilisées autrefois pour l'extension des plantations sont épuisées. Les terres cultivables disponibles sont les jachères et les cacaoyères dégradées. Malheureusement, la plupart des tentatives de plantation sur ces antécédents culturaux dégradés échouent. En vue de proposer aux producteurs des itinéraires techniques adaptés, deux techniques de replantation ont été comparées sur 40 parcelles replantées dont 20 après des vieux cacaoyers âgés de plus de 30 ans avec moins de 700 arbres ha -1 et 20 autres après des jachères de durée inférieure à 10 ans. Ces parcelles ont été installées entre 2004 et 2006 dans 10 régions productrices de cacao. Les résultats ont montré que la replantation sous vieux cacaoyers est plus efficace. L'efficacité de cette technique est liée à la fertilité des sols relativement meilleure et au niveau d'enherbement plus faible sous les vieux cacaoyers par rapport aux jachères. Il est cependant nécessaire de bien gérer l'ombrage des vieux cacaoyers, en effectuant des éclaircies avant 6 et 24 mois après la mise en place des jeunes cacaoyers.Mots Clés : Cacao, itinéraires techniques, jachère, régénération ABSTRACT Cocoa farms of Côte d'Ivoire, the world's largest cocoa producer, are getting older and must be regenerated for sustainable cocoa production. However, forest reserves formerly used for the expansion of plantations are finished. Available cultivable land parcels are fallows with poor soil and degraded cocoa farms. Unfortunately, most attempts of replanting on these poor lands fail. In order to provide producers with appropriate replanting techniques, two replanting techniques were compared on a 40 replanted plots, including 20 plots after more than 30 years-old cocoa farms with less than 700 trees ha -1 and 20 other plots after fallows of less than 10 years. These plots were installed between 2004 and 2006 in 10 cocoa producing areas. Replanting under the old cocoa trees is more effective. The effectiveness of this practice is related to the relatively better soil fertility and lower level of the weeds proliferation under the old cocoa trees as compared to the fallows. It is, however, necessary to reduce the shade of the old cocoa trees before 6 and 24 months after the establishment of the young cocoa trees.
RESUME Le cacao (Theobroma cacao L.) est principalement cultivé dans les régions tropicales d'Amérique centrale et du Sud, d'Asie et d'Afrique et est exploité commercialement pour la production de graines destinées principalement à la fabrication de chocolat. La présente étude a eu pour objectif de déterminer un âge optimal en pépinière de cacaoyers (Theobroma cacao L.) permettant un meilleur taux de réussite au champ. Pour ce faire, des plantules âgées de 3, 4, 5, 6, 7 et 8 mois ont été testées au champ. Les paramètres étudiés ont été le taux de mortalité, les paramètres de croissance et de production. Les résultats obtenus ont montré que les plants âgés de 5 mois en pépinière eu ont le plus fort taux de survie après transplantation (77%). Par ailleurs, leurs accroissements semestriels en diamètre et hauteur ont été les plus élevés. Concernant les paramètres de production, les résultats ont montré que 8 mois après la plantation les taux de couronnement qui étaient d'environ 10% sont passés à plus de 80% pour les plants de 5, 6 et 7 mois après deux ans au champ. Par contre, les plants âgés de 3, 4 et 8 mois ont eu des taux de couronnement inférieurs à 80%. Au bout de deux ans de plantation, les plants âgés de 5 mois en pépinière, ont eu le taux de floraison le plus élevé (environ 60%) mais il n'y a pas eu de différence significative au niveau de la fructification avec les plants âgés de 6 et 7 mois (environ 27%). Pour les plants de 3, 4 et 8 mois, ce taux est resté inférieur à 17%. Au vu de ces résultats, l'âge optimal des cacaoyers pour une meilleure réussite au champ est de 5 mois.
RESUMEDans les plantations hévéicoles en milieu non industriel de Côte d'Ivoire, le problème de la stabilisation des systèmes de cultures, à base d'hévéa (Hevea brasiliensis Muell. arg.), a été abordé sous l'angle de l'association à des cultures vivrières et industrielles. Ainsi, deux types d'associations culturales, temporaire et permanente, ont été étudiés dans la perspective d'assurer aux petits planteurs une autoconsommation familiale et éventuellement, un revenu supplémentaire pendant la période improductive des hévéas (5 à 6 ans), ainsi qu'une diversification et une stabilisation des systèmes de cultures. Vingt années d'expérimentation ont permis de montrer la possibilité d'introduire certaines espèces vivrières ou pérennes en intercalation avec les hévéas pendant les 3 à 4 premières années de plantation, sans danger pour les plants d'hévéas. Les cultures vivrières comme le riz, l'igname, l'arachide, le bananier plantain et le maïs, ainsi que le caféier, le cacaoyer, le palmier à huile, l'ananas, le kolatier et le citronnier sont convenables. Cette faisabilité agronomique des associations est corroborée par la bonne croissance de l'hévéa qui peut être 29 % supérieure à celle du témoin hévéa-plante de couverture. Elle est aussi soutenue par les productions des cultures associées qui se situent dans l'intervalle de celles obtenues en monoculture en milieu villageois et en stations expérimentales : de l'ordre de 7 à 21 t/ha pour le plantain, de 50 à 100 t/ha pour l'ananas et de 0,5 à 5 t/ha pour les autres cultures intercalaires. Ces systèmes de cultures sont conduit suivants des itinéraires techniques spécifiques. Ils suscitent un grand intérêt dans le milieu de l'agriculture traditionnelle et y sont par conséquent utilisables, à condition de maîtriser les problèmes variétaux, la qualité des semences, de date de plantage, de parasites et d'entretien.
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