Stylosanthes hamata, Calopogonium mucunoides et Macroptilium lathyroides ont été semés en association avec du maïs dans un dispositif en blocs randomisés. L’âge à la maturité, le rendement en matière sèche du fourrage et le rendement semencier ont été déterminés à la fin de leurs cycles. Dans un autre essai, S. hamata et C. mucunoides ont été semés et divisés en sous-parcelles destinées à la coupe, à la pâture ou conservés comme témoin. Les vaches en lactation ont été introduites dans les parcelles destinées à la pâture, alors que les parcelles destinées à la coupe ont été coupées à la fin de la période de pâture. L’association de cultures n’a pas eu d’effet significatif sur l’âge à la floraison ni sur la production de semences. La mise en place a cependant été plus lente pour C. mucunoides et S. hamata en association. Le rendement en matière sèche de C. mucunoides et de M. lathyroides, respectivement en culture pure et en culture associée, a été similaire, mais il a été significativement plus élevé dans les parcelles pures de S. hamata (p < 0, 01). Le rendement semencier a été similaire dans les deux traitements de S. hamata et M. lathyroides, mais il a été significativement plus élevé dans les parcelles pures de C. mucunoides (p < 0, 001). Au cours de l’année de mise en place, la pâture et la coupe ont réduit le rendement en semences de S. hamata (p < 0, 001) par rapport au témoin. Cependant, cette différence a été largement compensée par une augmentation de 35 p. 100 de la production laitière des vaches pâturant S. hamata. Ces résultats montrent que la production de semences de légumineuses fourragères est possible et gérable dans un système de production intégré.

Pendant la saison sèche en régions semi-arides, les animaux sont maintenus sur des fourrages de pauvre qualité, nécessitant certaines formes de complémentation protéique pour améliorer leur productivité. Dans cette étude, le Calopogonium mucunoides a été distribué à des ânes de trait pendant la saison sèche pour tester son appétibilité et ses valeurs nutritionnelles. Douze ânes adultes ont été répartis en trois groupes alimentés de la manière suivante : groupe A a reçu des tiges de maïs et 0,5 kg d’une provende domestique constituée d’un mélange de son de maïs et de tourteau de coton, groupe B a reçu du C. mucunoides et 0,25 kg de provende, et groupe C a reçu du C. mucunoides et 0,5 kg de provende. La consommation de fourrage, d’eau et le poids vif des animaux ont été enregistrés. Les résultats n’ont montré aucune différence significative dans la consommation des fourrages. Une différence très significative (P < 0,001) a été observée en matière de digestibilité avec la plus importante digestibilité dans les groupes alimentés avec du C. mucunoides. En dépit de sa faible appétibilité ou acceptabilité par d’autres espèces d’animaux d’élevage, le C. mucunoides, comme légumineuse fourragère, présente un taux élevé de matières azotées brutes et pourrait efficacement remplacer des compléments protéiques agro-industriels que les paysans ont de plus en plus de difficultés à se procurer.

Constraints to productivity in the Sudano-sahelian zone of Cameroon are often linked with inadequate herbaceous cover. A study was carried out to evaluate the performance of ten indigenous herbaceous legumes with potentials for use in crop/livestock systems. Data collected on above and belowground performance at 30, 60, 90 and 120 days after planting (DAP) showed significant differences (p<0.0001) in all parameters. At 90DAP, plant height ranged from 21.25 cm in Zornia glochidiata to 86.9 cm in Cajanus cajan, highest biomass was 104.2g for Crotalaria spectabilis and 86.4g for Indigofera hirsuta, while spread/cover was best for Vigna radiata (145.7cm). Root length and density were highest in Crotalaria spectabilis (48.83cm and 18.77g). Nodule number was highest in Desmodium adreudens (83.36), followed by Zornia glochidiata (60.63) and Indigofera hirsuta (59.3). Nodule efficiency was generally high for all species, attaining up to 100% in Desmodium (big leaves), implying effective symbiosis between the local rhizobium and the different species. Crotalaria spectabilis, Indigofera hirsuta and Vigna radiata ranked highest in overall performance. The results have shown that some indigenous herbaceous species possess potentials that could be beneficial in enhancing biodiversity and environmental management goals in a sustainable farming system.