Résumé L’article présente la portée scientifique d’une recherche-action menée au Musée du Louvre. Agissant dans le cadre d’un projet politique de refonte globale de l’accueil des publics, les chercheurs ont élaboré un modèle théorique et des outils de médiation permettant de prendre en charge toute la complexité d’un monde d’écritures traversé par de multiples enjeux. Pour ce faire, par-delà les interventions proprement muséographiques, les multiples formes de l’écriture en musée ont été repérées et intégrées à une approche de la place de l’institution dans l’espace public et des multiples logiques de communication que son intervention mobilise. En outre, la traduction de ce modèle en un dispositif de médiation réellement ancré dans la réalité de l’institution et de ses publics a supposé un dialogue avec l’équipe des médiateurs pour inventer des formes documentaires et médiatiques capables de concilier l’appropriation d’une démarche et l’initiative locale des acteurs : une médiation de la médiation. Ce travail est l’occasion d’un retour réflexif sur l’économie des écritures dans le musée, le sens donné par les différents acteurs à la médiation et la circulation des savoirs entre médiateurs et chercheurs.
Cet article vise à interroger les enjeux sémiotiques et politiques des « bibliothèques numériques ». Pour ce faire, il s’appuie sur l’analyse d’un exemple spécifique : Gallica et sa marque blanche. À partir d’une approche sémio-discursive, il met en évidence la façon dont cet objet s’inscrit dans une histoire des formes tout en sémiotisant des représentations de la documentation. Entre logiques d’accessibilité et d’ouverture, la « bibliothèque numérique » vient réactualiser des logiques documentaires antérieures tout en s’actualisant à travers les imaginaires associés au numérique. Entre médiation et médiatisation, la « bibliothèque numérique » Gallica par sa déclinaison en marque blanche témoigne d’une industrialisation des formes documentaires et amène à questionner les rapports entre médiation et communication.
En 2020, dans un contexte de confinement, les institutions culturelles ont dû faire face à une période inédite de fermeture contrainte. Cet article, en partant du cas de deux institutions françaises parisiennes, le Grand Palais et le musée Jacquemart-André, s’intéresse à la façon dont ces dernières ont alors investi les réseaux sociaux numériques (RSN). Leurs expositions temporaires ne pouvant être parcourues, elles se sont alors déployées sur les dispositifs numériques : des expositions en ligne fortement valorisées sur les RSN. À partir d’une analyse sémio-discursive de leurs publications, ce travail interroge la rencontre et les liens à la fois forts et parfois paradoxaux entre logiques de communication et logiques de médiation.
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