Nonostante il recente interesse della storiografia verso lo statuto teorico della biografia e le conoscenze sempre più estese dell’influsso della cultura classica nella civiltà rinascimentale europea, lo studio delle vite femminili tra Umanesimo e Rinascimento è tema di ricerca poco esplorato. La mancanza di un’espressione letteraria compiuta e autonoma di biografia femminile, prima di giungere alla grande Elisabetta d’Inghilterra, ha distolto gli storici della letteratura dall’indagine in questo settore, e non ha incuriosito gli storici della cultura e della storiografia. Tema specifico del Colloquio organizzato a Firenze nel 1999 nell’ambito della Convenzione tra l’École française de Rome e il Dipartimento di studi storici e geografici era quello della origine della biografia laica femminile, che nella prima età moderna si propone e impone in forme proprie all’interno della più diffusa e ben codificata scrittura agiografica ; il problema posto era quello di verificare in termini comparativi se e in quali contesti la proposizione prevalentemente pedagogica delle vite delle «donne illustri » stimola la riflessione sui rapporti di genere e sviluppa un interesse per le biografie femminili ; se altre fonti letterarie o documentarie concorrono nel medesimo periodo a sviluppare una tipologia della rappresentazione biografica femminile che si differenzi anche per status vitae e ceti sociali.

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Jean-Yves Frétigné, Du sicilianisme à l'histoire de la Sicile, p. 853-875. L'histoire du mezzogiorno italien a été très longtemps étudiée au travers du prisme du méridionalisme. Depuis les années 1970, un profond renouveau historiographique permet de connaître le Mezzogiorno réel, au-delà de sa représentation/déformation par les méridionalistes. Ce renouveau a été particulièrement important pour l'histoire de la Sicile. La représentation d'une Sicile intemporelle et immobile, où «l'histoire est quasi pétrifiée dans la nature» (Giarrizzo) est encore très vivace dans les esprits. L'idéologie sicilianiste au service du baronnage a su créer l'illusion d'une particularité irréductible de l'île. Quant aux écrivains siciliens des XIXe et XXe siècles, ils ont beaucoup contribué à diffuser l'image de la Sicile comme terre de non-histoire ou du moins comme terre marquée par une histoire difficile, spéciale et différente. Depuis plus de vingt ans, une nouvelle génération d'historiens tord le cou à ce stéréotype de la Sicile où depuis l'Unité tout aurait changé pour que rien ne change.

Jean-Pierre Darnis, Le mythe de la Méditerranée dans le discours politique italien contemporain, p. 805-832. La «Méditerranée» constitue un terme polysémique dans le vocabulaire politique italien. Après la Seconde Guerre mondiale, la participation au processus communautaire consolide les liens avec l'Europe du Nord. La Méditerranée s'impose comme l'autre frontière. Entité familière et hostile, elle est à la fois le lieu d'inclusion et le support d'une construction mentale de la menace. La Méditerranée peut représenter le Sud contre le Nord ou vice versa, une Italie plus puissante dans le monde, le rappel à une histoire glorieuse, une évocation poétique, les dangers de l'immigration et du terrorisme, un bassin économique régional, la confrontation entre les religions du Livre : autant d'expressions dont l'enjeu politique est patent.