La reprise de l’entreprise artisanale constitue un objet de recherche peu exploré et pourtant fortement digne d’intérêt. D’abord, parce que ce secteur compte près de 850 000 entreprises en France et emploie 10 % de la population active. Ensuite, parce que les problèmes rencontrés lors de leur transmission engendrent un taux de mortalité relativement élevé. En effet, ce secteur, par tradition plutôt familiale, où le fils de l’entrepreneur est considéré comme le repreneur naturel de l’affaire, est, aujourd’hui plus qu’hier, confronté à un important manque de successeurs. En outre, transmettre l’entreprise à une tierce personne est une opération délicate du fait de la spécificité et de la forte identité de l’entreprise artisanale.
Dans ce contexte, cet article tente d’établir quelles pourraient être les conditions de réussite d’une reprise dans le domaine artisanal. Le succès d’une telle opération dépend-il de l’identité des protagonistes ? d’une bonne gestion du processus de reprise ? quel est le rôle de l’environnement ?
Une recherche exploratoire menée à l’aide de neuf monographies d’entreprises reprises récemment montre que, parmi les pistes énoncées précédemment, l’alchimie s’opérant entre le cédant et le repreneur apparaît comme un facteur prépondérant de cette réussite et que les compétences managériales du repreneur sont essentielles au développement de la structure reprise.
Pour développer un projet d'innovation, les PME doivent constituer un réseau de partenaires aux ressources et compétences complémentaires. Pourtant ces formes coopératives comportent des risques, notamment relationnels. S'appuyant sur l'étude longitudinale d'une petite PME PAR DOMINIQUE PUTHOD, CATHERINE THÉVENARD-PUTHOD Coopération, tensions et conflit dans un réseau d'innovation construit autour d'une PME Cet article des Editions Lavoisier est disponible en acces libre et gratuit sur archives-rfg.revuesonline.com Coopération, tensions et conflit dans un réseau d'innovation 183 Cet article des Editions Lavoisier est disponible en acces libre et gratuit sur archives-rfg.revuesonline.com
Alors même que le développement de réseaux interentreprises apparaît être une nécessité stratégique pour de nombreuses entreprises artisanales, très peu de chercheurs s’intéressent spécifiquement à ce thème. Cet article se propose donc d’élargir les connaissances sur les formes des réseaux en milieu artisanal, à partir d’une analyse systématique de leurs différentes dimensions et en introduisant l’influence du profil du dirigeant dans le design de ces réseaux. L’étude des réseaux dans lesquels sont insérées dix entreprises artisanales permet notamment d’identifier deux formes réticulaires distinctes et montre que le fait de s’engager dans l’une de ces deux formes est conditionné par le profil du dirigeant. Ce faisant, cet article met également en exergue que, contrairement à ce que de précédentes recherches laissaient entrevoir, certaines entreprises artisanales peuvent non seulement appartenir, mais aussi constituer des réseaux interentreprises structurés et très formalisés, à l’instar de leurs homologues de plus grande taille.
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