La Russie fut pendant de nombreuses années un débouché important de l’Union européenne (UE) dans le domaine agroalimentaire. A la suite de l’éclatement de l’Union des Républiques Socialistes et Soviétiques (URSS) en 1991, l’agriculture russe jusqu’alors dominée par des sovkhozes et des kolkhozes, a en effet subi une baisse drastique de sa production intérieure, notamment en productions animales. Depuis une quinzaine d’années, et moyennant une politique favorable à l’investissement en agriculture, surtout dans des complexes agroindustriels où le modèle de l’intégration prévaut, la production agricole progresse rapidement, du moins dans certaines filières dont celles des céréales, de la viande de volailles et de la viande porcine. Ce développement de l’offre intérieure et la diversification des pays fournisseurs (dont les États-Unis, le Brésil…) ont, avant même l’embargo appliqué depuis août 2014, entraîné une perte substantielle des exportations européennes vers la Russie. L’embargo ayant été efficace, la Russie ne constitue plus un partenaire privilégié pour les productions animales européennes. Grâce à la croissance des importations dans plusieurs pays asiatiques, surtout vers la Chine, plusieurs filières animales européennes sont néanmoins parvenues, en dépit de la fermeture de ce marché, à augmenter leurs exportations. Cet article traite, tout d’abord, des principales étapes de la politique agricole et commerciale russe, du développement des productions agricoles dans ce pays et des conditions de la mise en œuvre de l’embargo. Moyennant la valorisation des données statistiques des douanes (bases de données BACI et COMEXT) sur la période 2000 à 2016, il discute ensuite de l’évolution des courants d’échanges consécutive à la mise en œuvre de l’embargo, en insistant surtout sur la relation bilatérale de la Russie avec l’UE pour quatre filières animales : le lait et les produits laitiers, la viande bovine, la viande de volailles et la viande porcine.
Situées respectivement en Tanzanie, à l'île Maurice et à la Réunion, Dar es-Salaam, Port Louis, Saint-Denis n'affichent pas, a priori, de ressemblances. La première, forte de ses trois millions d'habitants, se présente en effet comme une imposante capitale économique. Les deux autres sont quant à elles de modestes capitales insulaires, davantage connues pour leur diversité culturelle. Que pourraient donc avoir en commun ces trois entités urbaines ? Il s'agit d'abord de trois ports et de trois anciennes capitales coloniales. Ce sont aussi et surtout trois villes de l'océan Indien : elles présentent donc des caractéristiques bien spécifiques qu'il serait pertinent d'interroger. En ce sens, l'approche comparative, déjà mise en valeur par P. Gervais Lambony dans ses travaux sur Lomé (Togo) et Harare (Zimbabwe) trouve sa pleine justification. Si elles appartiennent toutes trois à une même entité géographique, l'océan Indien ne constitue pas pour autant le premier point de comparaison qu'elles offrent. L'intérêt qu'elles présentent réside surtout dans leur possible lecture en terme de rencontres. En effet, leur fondement résulte d'influences culturelles des plus diverses. Aujourd'hui encore, l'espace urbain en témoigne avec force, que ce soit dans les paysages, les pratiques des citadins ou leurs représentations. En bref, il s'agit bien d'espaces nés de la rencontre, un terme dont la complexité et la richesse seront évoquées ci-après. Pour aller au plus près de cette complexité, les angles d'attaque utilisés seront cependant différents. Le premier cas, celui de Dar es-Salaam, analyse à travers un jeu d'échelles la ville en tant que produit de rencontres. Le second étudie l'espace urbain comme théâtre de rencontres dans une perspective micro-géographique. Ainsi, nous proposerons dans un premier temps une lecture spatio-temporelle et diachronique de la rencontre à Dar es-Salaam. Celle-ci s'articulera autour de trois grands axes chronologiques : la rencontre pré-coloniale ; la confrontation coloniale ; les perspectives actuelles liées à la montée des échanges local-global. Ces dernières perspectives ouvriront la porte à une analyse synchronique plus approfondie des Rencontres urbaines : les leçons de Dar Es-Salaam, Port Louis et Saint-Denis Les Cahiers d'Outre-Mer, 225 | 2008 10 Concernant l'océan Indien, ces échanges s'articulent principalement autour de l'Inde, du Moyen-Orient et de la côte Est-africaine, entre le Mozambique et l'Éthiopie. En commerçant, ces états participent à la construction d'une entité géographique singulière. Ces rencontres peuvent très tôt se lire en terme d'» union » ou de « réunion ». Les grands traits constitutifs de cette culture est-africaine sont donc forts et Dar es-Salaam, en tant
scite is a Brooklyn-based organization that helps researchers better discover and understand research articles through Smart Citations–citations that display the context of the citation and describe whether the article provides supporting or contrasting evidence. scite is used by students and researchers from around the world and is funded in part by the National Science Foundation and the National Institute on Drug Abuse of the National Institutes of Health.
customersupport@researchsolutions.com
10624 S. Eastern Ave., Ste. A-614
Henderson, NV 89052, USA
This site is protected by reCAPTCHA and the Google Privacy Policy and Terms of Service apply.
Copyright © 2024 scite LLC. All rights reserved.
Made with 💙 for researchers
Part of the Research Solutions Family.