Cet article propose une réflexion psychodynamique centrée sur la clinique des familles homoparentales, à partir de données recueillies lors d’une étude nationale française. Après avoir identifié les enjeux du débat psychanalytique à ce propos, il s’en écarte pour signaler les spécificités, non pathologiques, du travail psychique mobilisé chez les parents de même sexe et leurs enfants. Enfin, pour illustration clinique, il présente le cas de jumeaux nés par gpa , avec l’analyse du dessin de famille, du cat , de l’arbre généalogique, en soulignant la logique subjective du travail de création psychique autour des enjeux de différenciation.
Il est proposé de réfléchir à la question du génocide et ses effets inconscients sur le projet de parentalité des survivants et leurs descendants, en termes de transmission psychique à travers les générations. En illustration est présentée la situation de rencontre avec madame B, dont le passé ancestral est marqué par la Shoah, avec la libre réalisation de son arbre généalogique comme outil clinique de recherche. Ce qui est souligné alors, c’est comment la trace de l’expérience traumatique logée dans le silence des mots peut venir livrer un héritage traumatique bloquant l’accès au devenir parent.
L’enfant adopté est aux prises avec une situation qui, en croisant filiation biologique et filiation adoptive, convoque un double réseau de parentalité. Comment s’organise alors sur le plan imaginaire le dialogue entre ces figures parentales plurielles ? Plus précisément : entre « pères » et « mères » comment l’enfant adopté peut-il traiter la question des origines et construire son roman familial ? L’exemple clinique de Léa nous permet de comprendre comment, lorsque l’histoire vécue devient racontable, elle permet la conciliation des figures parentales multiples et permet de renouer avec un principe de continuité fondateur de l’identité.
Pendant le premier confinement en France, décrété en mars 2020, une étude scientifique s’échelonnant sur huit semaines, conduite par l’équipe de recherche BePsyLab et intitulée Psy cado -covid19, s’est intéressée aux vécus psychologiques des adolescents âgés de 14 à 17 ans. L’étude comprend un volet quantitatif avec un questionnaire en ligne auquel 550 adolescents ont répondu et un volet qualitatif longitudinal, auprès de 40 adolescents, allant du vécu de ce confinement à son après-coup immédiat par le biais d’entretiens téléphoniques de recherche. Cet article propose une restitution de cette étude afin de comprendre comment la crise adolescente se chevauche avec la crise sanitaire ou la rencontre. L’article concilie la variabilité des vécus psychologiques et sociaux exprimés dans les données qualitatives et la multiplicité et la récurrence des situations adolescentes présentées dans les données quantitatives. Cette méthodologie s’articule sur deux axes d’analyse, considérés ici comme des continuums polarisés : l ’ investissement objectal (filiatif ou affiliatif) dans un contexte de promiscuité parentale et d’éloignement avec les pairs ; la maturité subjective (régressive ou progressive) à travers l’autonomisation et la responsabilisation induites par un phénomène sanitaire et citoyen généralisé, impactant toutes les couches de la population, adolescents compris.
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