Au cours des échanges dans une classe, il n’est pas rare de constater une prise de parole inégale entre les élèves. Tandis que certains monopolisent la parole, d’autres sont plus effacés, spectateurs des interactions qui s’y déroulent. L’enseignant est alors amené à solliciter les « petits parleurs » et à créer les conditions pour favoriser leur prise de parole. Cette contribution s’intéresse à une dimension particulière qui est la relation interpersonnelle qui se construit entre l’enseignant et ses élèves au cours des interactions verbales. Après avoir relevé la proportion d’élèves silencieux dans 3 classes de CM2 réunies autour d’une situation de révision de textes en groupes de 3 à 4 élèves, l’article propose d’observer le jeu de positionnement de l’adulte au cours des échanges, positionnement susceptible d’avoir une incidence sur l’implication des apprenants et sur leurs apprentissages.

Cet article se propose d’interroger les conceptions et les pratiques de futurs professeurs des écoles ainsi que celles d’enseignants plus expérimentés sur la gestion de l’hétérogénéité en classe. Que peut-on/doit-on attendre d’un enseignant fonctionnaire-stagiaire encore en formation ? Quelles sont les pratiques d’enseignants plus expérimentés pour accompagner au mieux les élèves dans leurs apprentissages ? Dans un contexte d’école inclusive, comment la formation initiale à l’INSPE peut-elle accompagner les néo-enseignants ? Nous présentons quelques résultats issus d’une recherche en cours sur les pratiques de la pédagogie différenciée telles qu’elles peuvent être reconstruites à partir de déclarations d’enseignants experts interrogés par des étudiants de 1ère année de Master MEEF dans le cadre de leur stage d’observation et du module d’initiation à la recherche et d’autre part, celles d’enseignants novices, fonctionnaires-stagiaires en Master 2, lors de leur stage en responsabilité.

L'article s'intéresse à la gestion des expertises d'articles en didactique(s). En comparant les convergences et divergences entre trois revues dont deux consacrées à ce champ et une troisième publiant des articles en didactique(s), les auteur.es rappellent l'émergence des publications dans ce domaine. Après un bref inventaire des publications, vient le temps de la définition des procédures et de leur mise en œuvre. Sont ensuite abordés et discutés le choix des expert.es, les retours aux auteur.es et la vigilance induite par l'éthique de cette communication. La question de l'anonymat est examinée en tenant compte du débat qui s'amorce sur ce point. Enfin, la décision de publication ou non des articles soumis fait l'objet d'une réflexion approfondie.

L’article se propose d’interroger les savoirs grammaticaux d’élèves de CM2 (5 ème  primaire) ainsi que ceux d’enseignants ayant des pratiques différentes dans le métier et exerçant dans des écoles en Réseaux d’éducation prioritaire (REP). L’analyse porte sur les résultats d’une recherche plus vaste relative au développement des compétences scripturales des élèves, dans le cadre de séances de « révision interactive de textes » au cycle 3, et sur l’articulation entre grammaire et production écrite. Le dispositif consiste à grouper des élèves autour du texte problématique d’un pair afin de le réviser et le corriger avec l’aide de l’enseignant, offrant ainsi un espace privilégiant la négociation et la coopération entre pairs pour la construction de savoirs, entre autres grammaticaux. Les résultats mettent en évidence les connaissances linguistiques d’élèves de CM2 confrontés à l’évaluation du texte. Ils renseignent sur les choix opérés par les enseignants dans leurs interactions d’apprentissage et la manière dont ils réactivent ou consolident les savoirs grammaticaux des élèves lors de la révision-réécriture d’un texte narratif. L’étude révèle également le recours à un questionnement « inducteur de bonnes réponses » de la part de ces enseignants, leur conférant ainsi une posture de contrôle qui place les élèves dans une relation peu réflexive avec la langue. Dans le prolongement, elle propose de mettre en œuvre de tels dispositifs pour une étude plus explicite et réflexive de la langue, en lien avec les apprentissages de l’écriture-réécriture des textes.

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