RESUMEAu Sénégal, l'anacardier (Anacardium occidentale L.) a été initié avant les années 50 à des fins de reboisement. Aujourd'hui, elle est devenue une culture de rente pour des ménages majoritairement vulnérables notamment dans la zone sud et une partie de la région de Fatick. Malgré les potentialités, la production nationale du Sénégal ne représente que 0,8% du niveau mondial, estimé à 2 200 000 tonnes par an. Face à cette faiblesse, les producteurs doivent faire preuve d'efficience. Cette étude visait à analyser les déterminants de l'efficience technique de la production de l'anacarde. Un ensemble de données issues de 2°261 ménages enquêtés au cours de 2015-2018 a été utilisé. L'interprétation des données a été faite avec la méthode des frontières stochastiques. Les résultats montrent que la majorité des ménages sont dirigés par des hommes (95%) parmi lesquels 73% sont des héritiers de plantation. La production actuelle par ménage est de 728 ± 60,27°kg sur une superficie de 3,4 ± 0,19°ha en moyenne. Les producteurs sont inefficients, le score moyen d'efficience est de 0,43. Ainsi, l'efficience technique peut être améliorée de 57% sans intrants supplémentaires. Les résultats montrent que l'élagage, l'acquisition de terres par les collectivités, les maladies, les ravageurs et la fertilisation ou l'amendement des terres sont des déterminants statistiquement significatifs de l'efficience des producteurs. Ces résultats sont utiles pour améliorer la production nationale ainsi que pour la transformation du produit brut. ABSTRACTIn Senegal, the cashew tree (Anacardium occidentale L.) was initiated before the 1950s for reforestation purposes. Today, it has become a cash crop for mainly vulnerable households, particularly in the southern area and part of the Fatick region. Despite the potential, Senegal's national production represents only 0.8% of the world level, estimated at 2,200,000 tonnes per year. In the face of this weakness, producers must be efficient.This study aimed to analyse the determinants of the technical efficiency of cashew nut production.F. DIENG et al. / Int. J. Biol. Chem. Sci. 13(6): 2627-2645 2628 A panel data set from 2°261 survey households during 2015-2018 was used The stochastic frontier method was used to interpret the data. The results show that the majority of households are headed by men (95%), of which 73% are plantation heirs. The current production per household is 728 ± 60.27°kg over an area of 3.4 ± 0.19°ha on average. Producers are inefficient; the average efficiency score is 0.43. Thus, technical efficiency can be improved by 57% without additional inputs. The results show that pruning, land acquisition, by communities, diseases, pests and land fertilization or amendment are statistically significant determinants of producer. These results are useful for improving national and processing of the raw product.
Accurate monitoring of surface water bodies is essential in numerous hydrological and agricultural applications. Combining imagery from multiple sensors can improve long-term monitoring; however, the benefits derived from each sensor and the methods to automate long-term water mapping must be better understood across varying periods and in heterogeneous water environments. All available observations from Landsat 7, Landsat 8, Sentinel-2 and MODIS over 1999–2019 are processed in Google Earth Engines to evaluate and compare the benefits of single and multi-sensor approaches in long-term water monitoring of temporary water bodies, against extensive ground truth data from the Senegal River floodplain. Otsu automatic thresholding is compared with default thresholds and site-specific calibrated thresholds to improve Modified Normalized Difference Water Index (MNDWI) classification accuracy. Otsu thresholding leads to the lowest Root Mean Squared Error (RMSE) and high overall accuracies on selected Sentinel-2 and Landsat 8 images, but performance declines when applied to long-term monitoring compared to default or site-specific thresholds. On MODIS imagery, calibrated thresholds are crucial to improve classification in heterogeneous water environments, and results highlight excellent accuracies even in small (19 km2) water bodies despite the 500 m spatial resolution. Over 1999–2019, MODIS observations reduce average daily RMSE by 48% compared to the full Landsat 7 and 8 archive and by 51% compared to the published Global Surface Water datasets. Results reveal the need to integrate coarser MODIS observations in regional and global long-term surface water datasets, to accurately capture flood dynamics, overlooked by the full Landsat time series before 2013. From 2013, the Landsat 7 and Landsat 8 constellation becomes sufficient, and integrating MODIS observations degrades performance marginally. Combining Landsat and Sentinel-2 yields modest improvements after 2015. These results have important implications to guide the development of multi-sensor products and for applications across large wetlands and floodplains.
Après l’édification des barrages sur le fleuve Sénégal, l’agriculture irriguée devait progressivement remplacer l’agriculture de décrue dans la moyenne vallée. Néanmoins, lorsque la crue est d’ampleur suffisante, on observe encore des cultures de décrue dans le lit majeur. Cette étude, réalisée entre juin 2016 et décembre 2019 dans la cuvette de Podor (Sénégal), vise à évaluer la surface inondée et celle cultivée en décrue, à caractériser les producteurs et à estimer les productions. Sur quatre crues observées, trois ont été suffisantes pour inonder plus de 1000 ha et exploiter plus de 400 ha, avec principalement du sorgho associé au niébé. Les crues actuelles sont moins fortes qu’avant 1976, mais l’exondation de la zone exploitable est plus précoce et la période propice aux semis est relativement plus longue. La cuvette est exploitée essentiellement par des habitants de la ville de Podor, agriculteurs ou non, irrigants ou non. La production en 2018 a été estimée à 121 tonnes de grains de sorgho et niébé, et 117 tonnes de fourrage pour 470 ha implantés. C’est peu et aléatoire comparé aux cultures irriguées, mais sans investissement, et les résidus de culture sont d’excellents fourrages. L’agriculture de décrue peut donc être une activité complémentaire rentable pour la population locale. Elle pourrait aussi être rentable à l’intérieur des périmètres irrigués de la moyenne vallée, qui sont inondables et ne sont donc exploités, au mieux, qu’une fois par an seulement. Déjà contrôlé à 50 % depuis 1987, le débit du fleuve pourrait être régulé à 70 % par des barrages réservoirs dans un proche avenir. Le soutien de crue deviendra alors indispensable, malgré son impact négatif sur la production électrique, si l’on veut préserver des cultures de décrue ou certains services écosystémiques nés de l’inondation dans la vallée.
West Africa is shifting towards an increasing liberalization of agricultural markets. This trend will continue in line with current trade negotiations at the World Trade Organization (WTO) and between the European Union and African, Caribbean and Pacific (ACP) countries. The objective of this paper is to assess the impact of these negotiations on the livestock sector in the region. Livestock systems, in spite of their technical weakness, are strongly integrated with markets. Liberalization has had an important impact on national livestock sectors, especially dairying and poultry production. Imports of poultry meat increased, for example, from 500 to 17,000 tonnes between 1996 and 2002 in Senegal. Similar changes have been seen in Ghana and Ivory Coast. The dairy sector has had to compete with milk powder imports for years, but this competition seems to be limited by market segmentation, which explains the recent good prospects for local milk production. In addition, powdered milk production has had a significant role in the establishment of a local dairy industry. African countries should invest further in trade negotiations if they are to increase national capacities, eg via improvements in the negotiating power of administration services and the encouragement of national and regional research networks for market analysis.
L’enjeu alimentaire lié à l’augmentation démographique est au cœur des agendas internationaux de développement durable et nourrit les débats sur les transitions à entreprendre ou soutenir. Souvent défini en opposition à un modèle agro-industriel intensif et capitaliste, le modèle des agricultures familiales, ensemble de types d’exploitations et d’exploitants aux profils variés, reste difficile à considérer dans sa diversité du fait de sa constante évolution. Certains phénomènes restent peu étudiés, notamment la dynamique d’accumulation foncière d’exploitations agricoles identifiée dans certains pays d’Afrique subsaharienne. Notre contribution, basée sur des enquêtes menées au Sénégal, vise à caractériser les profils et les modalités d’accès au foncier de 1399 exploitations agricoles, concentrant le plus de terres. À l’échelle de différentes zones agro-écologiques, nous mettons en évidence que les chefs d’exploitations agricoles possédant plus de 3 hectares sont majoritairement issus de la localité d’origine, cultivent des terres familiales et investissent dans l’agriculture des revenus issus de cette même activité. Globalement, ces exploitations agricoles ne semblent pas inféodées à une dynamique de gentrification, caractérisée par les investissements d’élites urbaines et rurales, souvent non issues du monde agricole, et faisant l’acquisition de terres grâce à des revenus non agricoles. Concernant les dynamiques foncières, les enquêtes montrent que la majorité des terres reste sous occupation coutumière bien que les territoires ruraux soient en constante évolution. Dans un contexte où les pouvoirs publics insistent sur les besoins d’intensification agricole, à travers la promotion de l’entreprenariat privé et du secteur agro-industriel, il est crucial d’avoir une bonne compréhension de la diversité des formes d’exploitations agricoles. Cela est d’autant plus nécessaire qu’une réforme foncière est en cours et qu’elle contribuera à redéfinir les contours du modèle agricole, entre volontés productivistes et exigences de durabilité et d’équité.
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