L’écoute d’anglais authentique permet d’observer des aspects du fonctionnement de la langue orale qui vont à l’encontre de ce qu’on enseigne traditionnellement. S’agissant de l’accentuation, la distinction entre éléments lexicaux et marqueurs grammaticaux serait à nuancer. Nous traiterons alors de quelques mots outils (of, to, a, it) accentués à l’oral, qui ne sont ni « emphatiques » ni « contrastifs ». Toujours partant de l’écoute de to, nous remarquerons dans un second temps que des marqueurs, d’appartenance catégorielle totalement distincte, partagent certains traits de fonctionnement dans l’authenticité de leur usage et se dotent à l’oral de capacités que l’écrit ne leur octroie pas. Ainsi, nous distinguerons ces marqueurs pour leur « valeur opératoire ». Nous traiterons enfin du pseudo-clivage, habituellement étudié pour le réagencement et la focalisation qu’il permet. À l’oral, ces micro-fonctions sont pourtant relayées au second plan au profit de macro-fonctions allant de la structuration du discours à l’expression subjective du positionnement du locuteur.
Traditionnellement, la pseudo-clivée est étudiée au regard de la clivée pour le réagencement syntaxique ainsi que la focalisation qu’elle permet (Khalifa, 2004 ; Weinert et Miller, 1996). Une étude de la pseudo-clivée à l’oral montre néanmoins que celle-ci présente des propriétés qui la différencient considérablement de la clivée. Elle entre alors davantage en concurrence avec des structures du type the thing is ou d’autres variantes de ce schéma lexico-grammatical. Cet article propose de traiter de trois propriétés partagées par ces structures en anglais oral et qui permettent de les placer sur un même paradigme. L’article traite tout d’abord de l’agencement syntaxique de ces structures. Alors que pour la construction pseudo-clivée, un certain nombre de travaux (Weinert et Miller, 1996 ; Auer, 2009 ; Gaudy-Campbell et al., 2016) montre que cette structure présente différents degrés d’intégration à l’oral, la structure the-N-is est généralement associée à une faible intégration syntaxique. L’article montrera toutefois que les variantes les moins prototypiques de ce schéma présentent des degrés d’intégration syntaxique plus forts. Il traite ensuite de la dépendance co-textuelle que présentent ces marqueurs. Une étude en contexte montre que ces deux structures peuvent être motivées par le co-texte de gauche, auquel cas, le segment initial de la construction renvoie à de l’information ancienne, déjà mentionnée. De même, le segment initial de ces constructions peut renvoyer à des entités entièrement présupposées, qui ne découlent pas du discours qui précède. Cet article traite enfin des similarités sur le plan prosodique. Une étude comparée à partir des travaux déjà menés sur la pseudo-clivée par Herment et Leonarduzzi (2015) montre que la construction the-N-is présente des schémas prosodiques similaires qui tendent à se réaliser dans des configurations contextuelles comparables.
Nous nous intéressons à la question des positionnements énonciatifs et aux domaines du discours dans lesquels ils se rencontrent au sein d’un débat parlementaire. Cet article propose de se concentrer sur une famille de structures projectives que l’on retrouve en particulier à l’oral et qui se présentent sous la forme d’un énoncé en deux parties liées par la copule be. Sont alors incluses dans notre réflexion les structures du type the thing is ainsi que différentes variantes, comprenant des structures telles que the point is, the fact is, the funny thing about this is, ou encore the point I want to make is. Ces diverses structures sont généralement étudiées pour leur fonctionnement projectif et focalisant, ainsi que pour leurs fonctions discursives et pragmatiques. Il est dit qu’elles permettent, entre autres, à l’énonciateur de commenter le segment qui suit, qui contient fréquemment l’ensemble du contenu propositionnel de l’énoncé et est analysé comme étant le rhème de cet énoncé. Au sein du débat parlementaire étudié, ces structures sont utilisées stratégiquement par les différents locuteurs et sont la trace d’un positionnement énonciatif. A partir des recherches précédemment menées sur ces structures, nous présenterons les propriétés qui en font un endroit privilégié où trouver des traces d’un positionnement énonciatif. Nous montrerons que ces structures peuvent opérer deux types de positionnement. D’une part, certaines variantes font apparaître des noms qui présentent un caractère modal épistémique, déontique ou évaluatif. La structure est alors employée par l’énonciateur afin d’indiquer son positionnement modal face au rhème qui est introduit dans le second temps de l’énoncé. D’autre part, elles peuvent être employées de manière à souligner la source énonciative du contenu propositionnel de l’énoncé. Lorsque l’énonciateur souligne qu’il s’agit des propos d’un tiers, il se positionne alors lui-même face à ces propos.
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