Cet article revient sur un dispositif innovant, le Service d’accrochage et de mobilisation des invisibles ( sami ), destiné à détecter et remobiliser les jeunes ni en études, ni en emploi, ni en formation ( neef ) vivant en milieu rural. L’objectif de cette étude collaborative est de comprendre, à partir des entretiens informels et des actions collectives, la démarche d’aller vers des professionnels tout en appréhendant la spécificité du public à hauteur du terrain. Ce travail repose sur l’hypothèse qu’il faut une démarche nouvelle pour amener des jeunes invisibles du milieu rural vers l’insertion. L’article permet de comprendre comment la mise en œuvre de l’aller vers est un outil indispensable pour redynamiser ces jeunes et favoriser une relation aboutissant à un accompagnement co-construit, tout en donnant une image plus précise de ce public et de son besoin d’un accompagnement dans la durée.

L’accueil de jour est un lieu d’accueil des sans domicile fixe qui se trouve en première ligne face aux inégalités numériques, dont souffrent une grande majorité des personnes accueillies. Le public reçu est labile, ce qui a orienté la méthodologie vers les entretiens informels et la rédaction de mémos. Appréhender la diversité des situations, par le modèle de Van Dijk (2005), c’est essayer de répondre aux besoins de connexion, d’un ordinateur ou d’aides administratives. Un constat s’impose l’e-administration est le vecteur pour ce public de l’e-exclusion. Aujourd’hui, les plus fragiles sont à nouveau les grands perdants de l’entrée dans l’âge du numérique, les e-exclus voient ainsi se creuser les inégalités sociales.

Cet article est le fruit d’entretiens avec de jeunes travailleurs sociaux et leurs maîtres de stage qui portaient sur la place des émotions, des valeurs et de l’éthique dans leurs pratiques professionnelles. Durer dans le travail nécessite une discussion sur la gestion émotionnelle et le sens donné aux missions d’accompagnement par une réflexion éthique sur l’Agir au quotidien. Aujourd’hui, les collectifs de travail ont besoin d’espaces de discussion éthique et les individus de formation continue. Ces deux axes de prévention s’imposent comme des facteurs permettant de durer dans le travail.

Cet article aborde la place du numérique dans l’accompagnement par des éducateurs spécialisés au sein d’une MECS. Les résultats montrent la place grandissante du numérique dans l’accompagnement des jeunes. Ce qui confronte les professionnels à une hybridation de leurs pratiques, et impose une réflexion sur l’extension du domaine de leur éthique de responsabilité.

L’éthique est au cœur des préoccupations des organisations, des institutions et des professionnels. Elle est mobilisée dans les décisions quotidiennes du travail. Ces choix induisent des fluctuations entre consonance et dissonance en lien avec les valeurs personnelles et professionnelles. Cet article a pour objectif d’explorer le continuum consonance-dissonance éthique dans des situations de travail. Nous avons utilisé une analyse phénoménologique interprétative pour questionner le quotidien de huit travailleuses sociales, conseillères en Économie sociale familiale, intervenant sur le même territoire d’action sociale. Les résultats ont mis en évidence, dans le quotidien du travail, une éthique des petits pas qui induit des variations sur le continuum consonance - dissonance éthique. Ces oscillations quotidiennes entre satisfaction et frustration pourraient être une source de dissonance éthique.