Secteur professionnel, scènes locales, underground, acteurs publics s'y côtoient. Ils agissent parfois de concert, parfois de manière antagoniste. À la lecture de ce livre, on comprend ainsi de quelles manières et par quels mécanismes la musique que nous partageons quotidiennement est produite.Proposant une sociologie qui tient compte de données culturelles, sociales, historiques et économiques, cet ouvrage analyse les processus d'élaboration des musiques amplifiées en France.Il montre d'abord comment s'est structurée dès la première moitié du XXe siècle une industrie de la musique, centrée sur Paris, par la montée en puissance d'un secteur économique et l'institutionnalisation de fonctions spécifiques dans les secteurs du disque, des médias, et du spectacle.Il met ensuite en évidence la manière dont ont pu émerger, suite au développement générationnel de la pratique de ces musiques et à la structuration de scènes locales sur le territoire français, des sources de production et de diffusion se revendiquant alternatives à cette industrie.Enfin, à travers une enquête de terrain, il explicite comment se déploient aujourd'hui les cultures musicales amplifiées qui touchent à la fois, le plus souvent au sein de collectifs, des musiciens amateurs et d'autres qui cherchent à se professionnaliser. En interrogeant l'articulation entre phénomènes globaux et pratiques quotidiennes liées à la musique en France, l'étude met ainsi à jour comment les normes et les usages technologiques, économiques ou juridiques influencent la production de la culture.
Cet article a pour objet de proposer une autre manière d’appréhender le processus entrepreneurial que celle ancrée dans une vision individualiste. Pour ce faire, il documente une forme spécifique d’entrepreneuriat collectif, celle dans laquelle l’organisation impulsée est un contexte entrepreneurial (et non une entreprise ou une activité innovante). Il repose sur l’étude longitudinale d’une scène musicale locale reposant essentiellement sur les pratiques amateurs et le bénévolat. S’inscrivant dans l’approche processuelle en entrepreneuriat (Steyaert, 2007) et dans les travaux sur l’ancrage territorial de l’entrepreneuriat (Julien, 2005), il s’intéresse aux interactions entre acteurs et aux phénomènes d’encastrement pour répondre aux questions suivantes : comment se forme un tel contexte ? Que produit-il ? Quel est son processus d’organisation ? Les résultats défont l’évidence d’une vision causale et linéaire du processus entrepreneurial ; une telle approche ne permettant pas de saisir le phénomène collectif étudié. L’analyse montre un acte collectif de création que l’on peut qualifier d’auto-organisé et émergent. L’intérêt des résultats est alors à rechercher dans une meilleure compréhension de la complexité et de la créativité du processus entrepreneurial.The purpose of this paper is to propose a different way of understanding the entrepreneurial process than its conception as an individualist phenomenon. It describes a kind of collective entrepreneurship that aims at building a context for entrepreneurial processes (and not a venture creation or an innovative activity). It analyzes the emergence of a local music scene essentially based on amateur volunteer activities. Drawing on the perspective of entrepreneuring (Steyaert, 2007) and the territorial approach in entrepreneurship (Julien, 2005), it investigates interactions between actors and phenomena of embeddedness to answer the following questions : how is such a context formed ? What does it create ? What is its organizational process ? The results refutes a causal and linear vision of the entrepreneurial process, an approach which does not allow us to understand the specific phenomena studied in this case. Our study reveals a collective action that is both self-organized and emergent. The interest of the results is thus in looking for a better understanding of the complexity and creativity inherent in entrepreneurship.Este articulo propone de entender el proceso empresarial de manera diferente de una visión individualista. Documenta una forma colectiva de espíritu empresarial en la cual la organización depende de un contexto empresarial pero no de una empresa o de una actividad innovadora. Esta basado en un estudio de una escena musical local y de las practicas aficionadas y voluntarias asociadas a esa escena. Se inscribe en la perspectiva procesual d...
Résumé Comment expliquer que le statut SCIC (Société Coopérative d’Intérêt Collectif), créé par la loi du 17 juillet 2001, n’a pas jusqu’à présent rencontré le succès que l’on pouvait légitimement escompter ? Alors qu’en France de nombreux acteurs, dans la culture comme dans d’autres secteurs d’activité, ont portés et réclamés la création d’une entreprise à vocation sociale, on ne compte qu’une centaine de SCIC (dont 10 % environ dans la culture) plus de cinq ans après sa mise en place. Pourtant, si l’on considère uniquement le champ de la culture, c’est plusieurs centaines de projets qui, théoriquement, seraient susceptibles d’entrer dans le cadre défini par la SCIC. C’est ce paradoxe qui constitue le questionnement principal de cet article. Codes JEL : M13
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