Cet article analyse les conditions de production et de légitimation des systèmes de prix des billets de train en France, depuis la création de la SNCF en 1938. Initialement fondé sur le principe d’un tarif kilométrique uniforme, le système historique de péréquation est lentement abandonné au cours des décennies d’après-guerre, au profit d’une tarification indexée sur les coûts marginaux. Au tournant des années 1980-1990, ce paradigme est lui-même remplacé par un dispositif de tarification en temps réel – le yield management – visant à capter le maximum du surplus des consommateurs. Les transformations des modèles tarifaires à la SNCF, qui s’accompagnent d’une redéfinition de la notion éminemment polymorphe de service public ferroviaire, résultent du travail de quelques acteurs de premier plan. Ces « faiseurs de prix », qui mobilisent les instruments de la discipline économique et usent de leur capacité d’influence, agissent dans des contextes (politiques, sociaux, techniques et concurrentiels) particuliers, qui rendent possibles, nécessaires et légitimes les innovations qu’ils proposent.
Solidarités patronales et formation des interlocks entre les principaux administrateurs du CAC40 Résumé : Du fait des cumuls de mandats, les entrecroisements entre les conseils d'administration (en anglais, interlocks) des sociétés du CAC40 forment un réseau particulièrement dense. Les intercooptations reflètent des solidarités dont nous cherchons à élucider quelques-uns des fondements en nous focalisant sur les dirigeants qui cumulent au moins trois sièges dans les organes de gouvernance des sociétés du CAC40. Si les solidarités de corps liées au passage par les mêmes grandes écoles-essentiellement Polytechnique et l'ENA-éclairent une part de ces liens, il apparaît que les affinités idéologiques voire les relations d'amitié, mesurées à partir des coappartenances dans des clubs ou think tanks libéraux, jouent également un rôle.
This chapter draws on an interview-based field survey to analyze camgirls’ professional engagement drivers and professional learning curves. We show that women start sex camming for economic reasons and that those who work long-term in sex camming have specific skills they can sell in the business. Camgirls invest their time, bodies, and feelings in the hope of making a living from sex camming. As hardened professionals, they learn to give the impression of being “true amateurs,” presenting their shows as a sideline and forging intimate relationships with their viewers. The sex-camming economy is based on commodifying everyday life as its clients imagine it.
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