Résumé La politique nutritionnelle en France, fait du corps actif, un nouvel enjeu de santé publique. L’étude montre, à partir de l’analyse des rapports de santé publique entre 1994 et 2002, que la lutte contre l’obésité inverse les symboliques du risque. L’inactivité physique est une conduite plus dangereuse que la pratique sportive ! L’éducation nutritionnelle accompagne cette inversion par une morale de l’effort et de la responsabilité individuelle. L’analyse de la campagne nationale « mangez-bougez » montre que le « gouvernement des corps » forme à l’autocontrôle en articulant une sociologie des goûts alimentaires à une psychologie de l’engagement physique. Il reproduit les formes classiques de la domination tout en valorisant un accès équitable à la santé par un «style de vie actif ».
La recherche aborde d’un point de vue sociologique, le renouvellement des pratiques alimentaires et physiques de patients atteints de maladies cardio-métaboliques suite à une prise en charge en médicale. Huit dispositifs ont été analysés et 116 personnes interrogées. Elle montre, en croisant les caractéristiques des « dispositifs » et des « dispositions » des patients que l’acculturation au modèle médical de la prévention s’effectue dans une « alliance éducative » différenciée selon les maladies et les institutions; que les différentes socialisations primaires et secondaires favorisent le maintien ou l’abandon des « habitus » corporels d’hygiène alimentaire et physique.
Résumé La pratique du combat ou boxe « hard », qui autorise une grande violence physique et met en scène la souffrance, constitue la modalité de pratique privilégiée par les hommes dans le monde pugilistique. L’engagement de femmes dans des compétitions en combat dans les modalités « poings-pieds » (boxe française, kick-boxing , etc.) questionne la hiérarchie entre les sexes et suscite des résistances importantes dans le milieu pugilistique. Intégrées au groupe masculin, les boxeuses « hard » se soumettent à des formes d’entraînement caractéristiques de la construction de la masculinité. Néanmoins, la socialisation pugilistique et le contrôle quotidien exercé par les hommes de la boxe, garants de l’intégrité physique des combattantes, favorisent l’incorporation de comportements « conformes » à l’appartenance de sexe pour les femmes. Très dépendantes du milieu professionnellement et affectivement, les boxeuses « hard » intériorisent la domination masculine de manière particulièrement efficace. La socialisation pugilistique « hard » des femmes produit en ce sens des effets pour le moins contrastés. Tout en maîtrisant des techniques sportives typiquement masculines, les boxeuses valident l’asymétrie des rapports sociaux de sexe dans leurs modes de présentation corporelle et l’organisation de leur vie de couple.
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