Many researchers have noted that bereavement is a major stress factor associated with the etiopathogeny of psychological disorders among immigrants, but until now, the grief reactions of these ethnic minorities have not been analyzed. This study aims to examine the impact of the migration trajectory (immigration status and duration) as well as the use of ritual support to cope with grief reactions in the context of migration. Fifty-four migrants and 20 refugees (N = 74) in France and Belgium were surveyed regarding their experience of mourning a family member. The results showed that complicated grief is associated with the status and duration of immigration. A majority of refugees reported a deterioration of their social life when the duration of their immigration exceeded 10 years. Feeling guilty, dazed or stunned, loneliness, bitterness, numbness, and emptiness made up the spectrum of severe and persistent guilt reactions. Those who took part in bereavement rituals suffered less from feelings of guilt and despondency. Eldest siblings presented a very high rate of complicated grief. These findings were discussed using a psycho-cultural approach; they demonstrated that in the context of migration, grief reactions develop around the principle of debt, based on the parent–child relationship inextricably associated with a feeling of belonging to the ethnic group and collective memory.
Cet article a été inspiré par la réflexion sur l'une des fables de jean de la Fontaine, Le laboureur et ses enfants. Rappelons quelques vers de cette jolie fable : « Un riche laboureur, sentant sa mort prochaine, fit venir ses enfants, leur parla sans témoins. […] » La suite de ces vers dit que le père leur transmet des secrets de la vie qui leur vaudront force et courage pour le reste de leurs jours. Cette fable qui date du XVII e siècle met en exergue la période historique séculaire qu'Ariès (1975, 1977), nomma la mort apprivoisée. « L'homme de ces temps-là, écrit Ariès, était profondément et immédiatement socialisé » (Ariès 1977). À propos des rituels de mort et de deuil, il précise que « la mort au lit était un rite apaisant, qui solennisait le passage nécessaire, le « trépas » (Ariès 1977). Le trépas et la mort d'un proche impliquaient les parents, enfants, amis, voisins.Le travail du trépas est une phase déterminante dans le processus de deuil (De Montigny 2004 ; De M'Uzan 1977a, 1977b. Fauré (2012) le formule en ces termes : « Les derniers instants de la vie sont déterminants dans la façon dont on va traverser le deuil ». Les derniers événements, les derniers discours, les gestes, les actes du mourant, dans son interaction avec l'environnement, recèlent une charge affective intense. Ainsi, dans cet instant pathétique du mourir, de libération de puissants mouvements pulsionnels (De M'Uzan 1977a), le support du rite, d'après L-V. Thomas, s'avère d'une grande importance pour canaliser les angoisses et favoriser le deuil (Thomas, 1985).Autant le travail du trépas que le deuil, ont, aux lendemains de la Grande
Dans une perspective transculturelle, cet article analyse les représentations du deuil pathologique, décrit les modalités thérapeutiques traditionnelles mises en œuvre. Trois focus-groups auprès de quatorze thérapeutes traditionnels, une observation participante lors d’un rituel et des entretiens individuels auprès d’une patiente confrontée aux complications du deuil de son conjoint ont été les méthodes utilisées. Les résultats montrent que le deuil social, auquel s’ordonne le deuil « psychique », vise l’ancestralisation du défunt à travers une sorte de sublimation collective. Et quand ce deuil n’est pas porté, le défunt peut hanter le conjoint vivant, ceci de diverses manières. La tristesse de l’humeur, l’agitation psychomotrice, l’anorexie, les troubles du sommeil, le délire de persécution en sont des manifestations révélatrices. Les thérapies consistent en une sorte de psychodrame, mobilisant le média du corps par le biais des techniques d’immersion et de désensibilisation. Ces résultats ouvrent une perspective tant sur le plan clinique qu’heuristique sur le rôle de l’imaginaire, du corps et du lien social dans la prise en charge du deuil pathologique.
Distribution électronique Cairn.info pour Érès. © Érès. Tous droits réservés pour tous pays.La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit.
scite is a Brooklyn-based organization that helps researchers better discover and understand research articles through Smart Citations–citations that display the context of the citation and describe whether the article provides supporting or contrasting evidence. scite is used by students and researchers from around the world and is funded in part by the National Science Foundation and the National Institute on Drug Abuse of the National Institutes of Health.
customersupport@researchsolutions.com
10624 S. Eastern Ave., Ste. A-614
Henderson, NV 89052, USA
This site is protected by reCAPTCHA and the Google Privacy Policy and Terms of Service apply.
Copyright © 2025 scite LLC. All rights reserved.
Made with 💙 for researchers
Part of the Research Solutions Family.