Les auteurs décrivent une technique améliorée de dissection de l'intestin moyen et des glandes salivaires des glossines. En ajoutant à la dissection le proventricule, la méthode permet d'obtenir un tableau plus complet du développement des trypanosomes chez la mouche infectée.
Sur 440 mouches ténérales de Glossina palpalis gambiensis nourries une fois sur cobaye infecté chroniquement avec Trypanosoma brucei brucei EATRO 1125, le taux d'infection procyclique s'élève à 2,32 %, tandis que celui de l'infection métacyclique est de 11,29 %, dont 13,19 % chez les mâles et 9,55 % chez les femelles. Aucune différence significative sur la capacité vectorielle n'est observée entre les mâles et les femelles. Le degré de la parasitémie et le pourcentage des formes courtes au moment du repas infectant, combinés aux conditions de maintenance, semblent influencer l'infection chez les mouches.
La compétence vectorielle (CV) de Glossina palpalis palpalis (Mongo-Bemba, Zaïre) a été évaluée en nourrissant une seule fois 1 304 mouches ténérales sur un rat infecté avec Trypanosoma brucei brucei EATRO 1125. Les niveaux d'infection de l'intestin moyen, du proventricule et des glandes salivaires diffèrent significativement entre les sexes, mais non avec la longueur du jeûne entre les repas d'entretien. Chez les mouches nourries, par la suite, sur des rats non infectés, à intervalle de trois jours, la CV des mâles est significativement plus élevée que celle des femelles. La métacyclogenèse se traduit par l'invasion successive des trypomastigotes dans l'intestin moyen, le proventricule et les glandes salivaires. L'invasion parasitaire reste permanente dans chaque site colonisé.
La méthode de salivation manuelle et celle de Bruce et al, sont décrites. Elles ont été évaluées simultanément, suivant un jeûne de 24, 48 et 72 heures, sur 1 702 mouches mâles non infectées, appartenant aux sous espèces de Giossina palpalis palpalis (Zaire), G. palpalis gambiensis (Bobo-Dioulasso), G. palpalis gambiensis (Maisons-Alfort) et G. morsitans morsitans (Mall). Le risque de salivation est de 0,66 pour la première méthode et de 0,01 pour la seconde. La standardisation de la méthode de salivation manuelle sur 79 mâles de G. morsitans morsitans (Mall) infectés avec Trypanosoma congoiense IL II 80 a permis d'identifier 70,88 % des mouches porteuses d'infection mature et/ou immature. On note une nette différence entre les proportions des glossines qui salivent après un jeûne de 72 h et celles qui salivent après 48 et 24 heures.
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