La mutualisation des achats hospitaliers, préconisée par les autorités de tutelle afin de générer des économies budgétaires (programme PHARE, 2011) a abouti au développement de groupements d’achats hospitaliers régionaux (GAHR). L’objectif de notre étude est de déterminer les éléments constitutifs de la performance de l’action collective inter-organisationnelle générée par ces groupements en explorant puis en confrontant les attentes des différentes parties prenantes (PP). L’approche par les PP et par les Tableaux de Bord Prospectifs (ou Balanced Scorecard) permet de constituer une grille d’analyse de la performance des groupements d’achats hospitaliers. Ce modèle a été mobilisé pour étudier les déterminants de la performance d’un groupement régional d’achats de médicaments et DM, le groupement Garonne.
Résumé La mutualisation des achats hospitaliers, préconisée par les autorités de tutelle afin de générer des économies budgétaires, pose des problèmes d’opérationnalisation sur le terrain des territoires de santé. Une étude qualitative exploratoire nous a permis de mettre en évidence les facteurs de complexité liés à l’action collective entre de multiples parties prenantes et liés au nombre et à la technicité des objets au centre des processus d’achat. Cette complexité doit être prise en compte pour proposer des modèles opérationnels de mutualisation des achats.
L’évolution des politiques publiques de santé, depuis l’apparition des premiers réseaux dans les années 80/90, en lien avec les mutations de l’environnement démographique et économique, ont entraîné de profondes modifications dans la définition des réseaux de santé et de leurs missions, dans leur périmètre d’action et dans leurs financements. Pour assurer leur existence, ils doivent gérer leur légitimité en conciliant les attentes de multiples parties prenantes. En mobilisant la théorie néo-institutionnelle, cet article étudie l’organisation et les activités d’un Réseau de Santé Territorial (RST) testant un modèle d’auto-évaluation proposé par la HAS. La comparaison entre la structure et les activités de référence prévues par le modèle HAS et celles mises en œuvre par le réseau sur son territoire d’action met en évidence l’existence d’activités qualifiées d’invisibles par les acteurs dont on ne peut démontrer la légitimité au regard du modèle de la tutelle. Le problème est que la quête de légitimité auprès de multiples parties prenantes les écarte du modèle de fonctionnement préconisé par la tutelle et ne leur permet pas l’isomorphisme qui assure et pérennise leur financement. La légitimation des RST suppose que la mise en place de l’auto-évaluation passe par un travail de réflexion entre les différentes parties prenantes (PP), notamment avec les ARS, pour parvenir à hiérarchiser ces besoins et parvenir à un modèle d’auto-évaluation capable d’intégrer plusieurs sources de légitimité.
scite is a Brooklyn-based organization that helps researchers better discover and understand research articles through Smart Citations–citations that display the context of the citation and describe whether the article provides supporting or contrasting evidence. scite is used by students and researchers from around the world and is funded in part by the National Science Foundation and the National Institute on Drug Abuse of the National Institutes of Health.