International audienceThe growth regime prevailing in France since the middle of the 1980s allowed for a recovery of profitability, yet without durable resumption of growth or accumulation of fixed capital. The financialization of this growth regime shows on both the asset and liability sides of the balance sheets. Following a post-Keynesian framework, we analyse and test the main determinants of real investment and financial capital accumulation for non-financial companies in France, based on data from the flow-of-funds accounts. This analysis points to an arbitrage, prevailing between real and financial accumulation, as a key reason explaining the insufficient recovery of investment
Ce document a été généré automatiquement le 11 mai 2017. Revue Économie et institutionsLe pouvoir des mots : émission et réception du discours du banquier central Dans les médias, la parole des banquiers centraux a été récemment parée de pouvoirs impressionnants : la manière dont sont désormais attendues et décryptées les déclarations de Mario Draghi, Janet Yellen ou Haruhiko Kuroda incite à penser que les dirigeants de la B.C.E., du Fed ou de la Bank of Japan se sont transformés en « oracles » omnipotents (voir Rogoff, 2014). Toute inflexion de leur discours, l'utilisation de tel mot plutôt que tel autre ou l'expression d'un jugement sur l'avenir tiendraient désormais lieu de politique monétaire. Or, depuis quelques années, deux champs disciplinaires d'ordinaire distants, la théorie économique « standard », d'une part, et la sociolinguistique, d'autre part, questionnent le rapport existant entre les discours et la réalité. Dans le contexte actuel de crise et de reformulation des politiques monétaires, ce questionnement s'applique particulièrement aux Banques Centrales, institutions devenues particulièrement actives dans les domaines de la communication. Il y a peu, Lebaron notait encore que « Le discours d'un banquier central en période de crise sociale peut sembler anecdotique si on le compare aux interventions des acteurs politiques et médiatiques dominants, et il paraît en effet parti culièrement opaque à première vue. » (Lebaron, 2006, p. 8). Le contexte financier actuel a bouleversé cette vision. Mickaël Clévenot, Ludovic Desmedt et Matthieu Llorca Nous remercions vivement les participants du colloque « Crise de l'euro, effets discursifs et changements institutionnels : approches transdisciplinaires », Université Picardie-Jules 2Sur le versant économique, les travaux de Blinder (2004), Mishkin (2004, Gerlach (2004Gerlach ( , 2007, Issing (2005), , Woodford (2005) ou Jansen (2011) ont justifié une politique de communication active de la part des instituts d'émission. Un consensus a émergé, d'abord sur le plan théorique, puis pratique, considérant que l'information détenue par la Banque centrale devait être largement diffusée, de manière à ancrer et guider les anticipations des acteurs économiques. Sur le versant sociologique, les travaux de Krippner (2007), Aitken (2007), Hall (2008), Brasset et Clarke (2012), Clarke et Roberts (2014) ou Velthuis (2015) ont souligné les inflexions du « bank talk » (Karl, 2013). Le travail récent de Holmes (Economy of words, 2014), tente la conciliation et conjugue l'argumentaire sociologique et économique pour étudier les transformations dans la rhétorique utilisée par les instituts d'émission. 3La plupart des travaux en question visent à interroger la performativité de ces discours. Si l'on suit Callon et Muniesa, de manière générale, « En linguistique, on dit d'un énoncé qu'il est performatif quand il instaure ce dont il parle » (Callon, Muniesa, 2008, p. 1). En simplifiant, il existe deux grandes approches de la performativité : la plus ancienne, issue des travaux d'Au...
La majorité des auteurs régulationnistes s’accordent sur l’idée que la finance est l’élément structurant les recompositions du Capitalisme contemporain. Toutefois, bien qu’en présence de nouvelles cohérences, la situation actuelle est marquée par l’instabilité financière. Dans ces conditions, il parait difficile d’envisager la présence d’un nouveau régime d’accumulation. En effet, l’identification d’un régime d’accumulation suppose la présence de cohérences institutionnelles et d’une stabilité globale. Si on peut identifier la présence de cohérences nouvelles portées par de nouveaux acteurs, la stabilité, elle ne caractérise guère la situation récente. Ainsi, sans être dans une situation d’incohérence complète, on ne peut clairement affirmer l’existence d’un régime d’accumulation. C’est cet entre-deux qui explique la difficulté à nommer le nouveau régime et que l’on va tenter de préciser dans le papier.
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