Cet article vise à mettre en lumière un certain flou inhérent à la terminologie développée dans le champ de la psychanalyse groupale concernant en particulier le concept d’espace psychique. Pendant des années, la psychanalyse semble s’être limitée à l’intrapsychique. Aujourd’hui, il semble incontournable de décliner la réalité psychique en trois espaces : intrapsychique, intersubjectif et transsubjectif. Toutefois, les concepts définissant ces trois espaces psychiques varient tant dans leur emploi théorique que dans leur valeur explicative. Cette revue critique de la littérature consiste à identifier les différentes définitions en vigueur selon les écoles – française et argentine – d’une part, et à dégager leurs limites respectives, d’autre part. Cette première étape vise à ouvrir ultérieurement des pistes de réflexion à propos des questions, si actuelles, d’appartenance filiative, affiliative, sociale et à l’espèce humaine pour éclairer la réalité psychique propre aux ensembles humains.

No abstract

Cet article vise à mettre en lumière un certain flou inhérent à la terminologie développée dans le champ de la psychanalyse groupale concernant en particulier le concept d’espace psychique. Pendant des années, la psychanalyse semble s’être limitée à l’intrapsychique. Aujourd’hui, il semble incontournable de décliner la réalité psychique en trois espaces : intrapsychique, intersubjectif et transsubjectif. Toutefois, les concepts définissant ces trois espaces psychiques varient tant dans leur emploi théorique que dans leur valeur explicative. Cette revue critique de la littérature consiste à identifier les différentes définitions en vigueur selon les écoles – française et argentine – d’une part, et à dégager leurs limites respectives, d’autre part. Cette première étape vise à ouvrir ultérieurement des pistes de réflexion à propos des questions, si actuelles, d’appartenance filiative, affiliative, sociale et à l’espèce humaine pour éclairer la réalité psychique propre aux ensembles humains.

Introduction: During the dictatorships in Latin America, States allied by the Condor Operation used enforced disappearance as a political weapon to spread terror within society. Enforced disappearance is a crime against humanity. According to the OHCHR International Convention, the relatives of disappeared persons are recognized as direct victims. The impact of this crime on families remains a topical issue. Methods: We conducted a narrative literature review focusing firstly on the impact of enforced disappearance on the relatives and secondly on the specificity of the grieving process for relatives of disappeared persons. Results and discussion: The literature concerning enforced disappearance allows us to make an inventory of interconnected features explaining the phenomenon of enforced disappearance in the context of state violence. We also emphasize the extensive terminology used to qualify grief among relatives of disappeared persons and the specificity of time in this context. We highlight factors that could jeopardize the grieving process. Conclusions: The literature clearly shows the political, social and legal issues of enforced disappearance. Relatives of a disappeared person are endlessly confronted with uncertainty, exacerbated by impunity. In this case, time does not seem to support the grieving process. On the contrary, time can reactivate the injury of loss because the disappeared is condemned to an eternally provisional status. Enforced disappearance is an endless torture for some families: its impact on the grieving process deserves further research.