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Dans sa pseudo-histoire de la Messénie, Pausanias accorde une grande importance au personnage de Messènè, présentée à la fois comme l'héroïne éponyme du pays, la fondatrice de l'État messénien et l'initiatrice des mystères d'Andania. S'il n'a pas paru possible de démontrer que le culte de l'héroïne a précédé l'époque hellénistique où l'atteste l'archéologie, de fortes présomptions rendent envisageable l'existence d'un culte contemporain de la fondation de Messènè — voire antérieur. Avec le fameux Zeus de l'Ithôme, Asklépios, revendiqué comme indigète, et l'héroïne Messènè constituent ainsi les principales figures du panthéon qui fixe l'identité de la nouvelle cité.

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Vers 91/0 av. J.-C, la réforme des mystères d'Andania solennisée par la gravure du fameux règlement des mystères (IG V 1 1390) s'est accompagnée d'une consultation de l'oracle d'Apollon Pythéen à Argos, dont une autre inscription (Syll.³ 735) a conservé le souvenir. Le choix de l'oracle d'Argos par les Messéniens s'explique à la fois par les liens privilégiés qu'ils entretiennent avec les Argiens et par la nature du culte qu'ils souhaitent réformer. Le texte de l'oracle permet de préciser le contenu de la réforme qui n'affecte pas l'ensemble du culte, mais seulement une partie. Cette réforme résulte probablement de règlements territoriaux entre Messène et Megalopolis ; elle s'inscrit aussi dans un contexte général de retour aux cultes anciens qui touche la Grèce continentale à la fin du ne et au début du Ier siècles.

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