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Cet article, basé sur les cadres théoriques de la psychosociologie du travail et de l’ergologie, analyse l’activité des agents pénitentiaires dans une prison des longues peines et dans un hôpital psychiatrique et judiciaire au Brésil. Leur travail consiste notamment à surveiller, contrôler et punir la personne incarcérée. Deux recherches ont été menées dans ces institutions à travers l’observation du travail in situ et 34 entretiens – 25 surveillants de la prison et 9 surveillants de l’hôpital psychiatrique et judiciaire –, outre une recherche sur les documents produits par ces institutions. Nous interrogeons les effets de ce travail sur le corps et la subjectivité de ces travailleurs. Malgré les différences entre ces établissements, elles présentent de mauvaises conditions de travail et une nuisance sociale compromettant gravement la santé physique et mentale de ces travailleurs, notamment pour la dépression. L’article fait apparaître aussi certaines difficultés mettant en échec les politiques publiques de réinsertion sociale des incarcérés dans ces institutions.