Elle a permis pour la première fois de décrire un habitat complexe du Paléolithique final sur le Massif armoricain, tout en nous donnant une image claire des choix techniques de l'Azilien. L'environnement immédiat est fortement marqué par la Loire, avec 10 km de rives accessibles dans un rayon de 5 km. Trois thalwegs de faible importance convergent dans cette « cuvette », fermée par un étroit émissaire lié à un filon de quartz. Cette disposition naturelle a favorisé la conservation des niveaux tardiglaciaires, parfois sous un niveau d'habitat de La Tène moyenne (partie septentrionale du site), parfois sous la seule terre végétale (partie méridionale du site). Des colluvions scellent ces habitats dans tous les vallons. Les analyses géomorphologiques et micromorphologiques mettent en évidence une première phase d'érosion sous climat périglaciaire, suivie d'une phase complexe de dépôts de limons, coiffée au sommet par les vestiges aziliens. La mise en place d'un sol à ce moment désigne une amélioration climatique, que l'on corrèle à l'interstade Alleröd. Ultérieurement, ces dépôts enregistrent par endroit une reprise du froid (Dryas récent) et des troncatures sédimentaires. Les pièces lithiques pouvant être qualifiées d'aziliennes se rencontrent au sein de dix locus homogènes, de deux zones homogènes et de deux zones à forte composante azilienne mais à intrusions postérieures. Il y a également un locus daté du Néolithique final. Les unités spatiales couvrent de 25 m² à 70 m². Aucun aménagement, aucun foyer, aucune zone rubéfiée, aucun effet de paroi n'ont été perceptibles. La conservation des matières organiques est compromise par l'acidité des sols du Massif armoricain. L'acquisition du silex sur les sources les plus proches a été la solution la plus couramment adoptée par les tailleurs des Chaloignes. Il s'agit pour l'essentiel de galets de terrasses de la Loire, dont les plus proches se trouvent à moins de 2 km de distance. Mais on observe dix matières à cortex non-roulé qui proviennent des bassins sédimentaires, en proportions variables sur les locus. L'ocre a été glanée sur les formations de grès armoricain, à une dizaine de kilomètres au nord du site, peut-être sous l'actuelle ville d'Angers (Maine-et-Loire) ou plus au nord sur la bordure du Massif armoricain. Les objectifs du débitage sont doubles : d'une part, de petits supports laminaires rectilignes à destination des armatures, d'autre part des éclats courts dont l'épaisseur est constante, pour les grattoirs. Le débitage, majoritairement bipolaire, est conduit à l'aide d'un percuteur de pierre dure, avec une faible préparation des plans de frappe. Monopointes asymétriques à dos courbe (dites pointes un habitat azilien en anjou : les chaloiGnes à Mozé-sur-louet (Maine-et-loire)
Des poteaux, des greniers et des graines Une zone de stockage de masse à La Tène C2/D1a au « Clos des Primevères » à Entrammes (Mayenne) ALes structures et le mobilier-B-les macro-restes végétaux
scite is a Brooklyn-based organization that helps researchers better discover and understand research articles through Smart Citations–citations that display the context of the citation and describe whether the article provides supporting or contrasting evidence. scite is used by students and researchers from around the world and is funded in part by the National Science Foundation and the National Institute on Drug Abuse of the National Institutes of Health.