Ainsi, les silicates de nickel étudiés ne correspondent pas à des espèces minéralogiques spéciales. Nous avons montré que le nom de nouméite servait à désigner le plus souvent une antigorite, parfois un talc, ou une sépiolite ou même un mélange de ces minéraux. D'autre part, nous avons vu qu'une même espèce minérale était désignée par des noms différents : nouméite, rewdanskite, pimélite. Cette confusion s'explique par l'impossibilité, presque complète, dans laquelle on se trouvait, autrefois, pour interpréter correctement l'analyse chimique par les seules données de l'examen microscopique. C'est en faisant appel à d'autres méthodes d'investigation physiques et physico-chimiques qu'il est possible d'arriver à une identification de ces minéraux. Les données nouvelles, établies ci-dessus, permettent de simplifier beaucoup la nomenclature de ces silicates, puisque tous se rattachent à quelques types magnésiens bien définis. Rien dans cette étude ne permet de penser que d'une manière générale, le silicate de magnésie se trouve imprégné d'hydrate de nickel. On ne connaît pas encore l'hydrate de nickel dans la nature, et l'analyse thermique ne met en évidence aucun crochet pouvant se rapporter à la déshydratation de cette substance. De plus, les courbes thermiques, les formules chimiques et les spectres de Debye et Scherrer de ces minéraux nickélifères étant rigoureusement identiques à ceux des types purement magnésiens, il est logique d'interpréter la présence du nickel par un remplacement du magnésium par ce métal. Ce remplacement est en accord avec l'analogie étroite qui existe entre les dimensions des atomes de ces deux métaux. Il est à remarquer, d'autre part, que tous ces minéraux sont cristallisés, contrairement à ce que l'on pensait jusqu'ici ; certes les diagrammes X de quelques-uns d'entre eux sont composés de raies floues mais aucun ne s'est montré complètement amorphe. Au point de vue de la nomenclature, il est donc à recommander de remplacer les nombreux noms jusqu'ici employés : garniérite, nouméite, pimélite, népouite, roettisite, etc., par les noms des espèces magnésiennes suivis du terme nickélifère. Cette façon de désigner ces minéraux est d'autant plus justifiée que le nickel y joue le rôle du magnésium. Seul, le terme de garniérite pourrait être conservé pour désigner le minerai. Il est à noter enfin que s'il n'a pas été possible de trouver l'équivalent ferrifère des antigorites, les types nickélifères sont fréquents. En ce qui concerne la genèse de ces minéraux, je ne puis donner quelques indications que pour ceux de Thio, Nouvelle-Calédonie, car j'en ai examiné un très grand nombre d'échantillons. Ainsi que j'ai eu l'occasion de le constater dans l'étude des serpentines, les antigorites α sont vraisemblablement d'origine superficielle. Or, à Thio tous les minerais sont constitués par l'antigorite α. Il y a donc lieu de penser avec M. A. Lacroix et M. E. Glasser que ce gisement est bien de formation actuelle d'origine superficielle ainsi que le prouve un insecte trouvé dans la nouméite.
One of the problems which occupy the mineralogist as well as the geologist or pedologist is the mechanism of the formation and evolution of minerals in nature. In this general connexion we have been trying to clarify the possibility of passing from montmorillonite to chloritic minerals. Already in a previous work we showed that on precipitating magnesium with ammonia in the presence of montmorillonite, a substance is obtained which shows certain of the characteristics of vermiculite and chlorite. Having thus shown the possibility of passing from one type to the other, we wished to clarify the mechanism of the change. We wanted to know what are the conditions of the transformation, and then to follow the montmorillonite from the moment when it was in equilibrium with the solution of magnesium chloride to the end of the alteration. Finally, it had to be established to what extent the product obtained resembled or differed from the standard minerals. These different points will be considered in succession.
IN his work on the mineralogy of soils colloids G. Nagelschmidt, 2 suggests the possibility of a reversible change of the type montmorillonite @ illite @ muscovite.We have attempted to establish experimentally the existence of this transformation following fixation or departure of the potassium from between the fundamental structural sheets of the mica type. The initial material was montmorillonite from Camp Bertaux, Morocco, separated from its impurities by sedimentation. As it was evident a priori that the alteration of montmorillonite into illite necessitates (1) saturation of the base-exchange capacity of the minerals by potas: slum, and (2) the departure of the layers of water from between the structural sheets of the montmorillonite, we finally, after several attempts, were led to make use of the following technique.The sample of montmorillonite was first of all saturated with potassium by treatment with a normal solution of KC1 ; then, after decantation of the excess of the solution, 200 c.c. of normal KOH solution were added per 4 grams clay. It was boiled 8 hours and, in order to avoid loss of material by projection, it was convenient to place the suspension in an Erlenmeyer flask attached to a vertical cooling column. The product was then filtered, washed, and dried for one hour in an oven. After this treatment the clay already showed a sandy consistency.
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