“…Les orientations adoptées par les dispositifs, qui semblent toutefois privilégier tantôt une volonté de restauration du pédagogique, tantôt une intention réparatrice ou de soin prodigué à l'élève (Tièche Christinat, Baeriswyl, Delévaux, Savoy, & Cassagne, 2012), conduisent parfois à un clivage ou une mise à l'écart momentanée de certains facteurs déterminant le processus de décrochage scolaire. Afin de prendre en considération les déterminants internes à l'école, et en particulier les modalités d'apprentissage et d'enseignement et les relations entre élèves et enseignants (Bautier & Rochex, 1997 ;Blaya, 2010 ;Blaya, Gilles, Plunus, & Tièche Christinat, 2011 ;Glasman & OEuvrard, 2004), la première orientation met en oeuvre des modalités d'enseignementapprentissage proches de celles pratiquées dans l'enseignement spécialisé et suppose que l'école doit s'adapter à l'élève. Elle revient souvent à pratiquer ce que Henri-Panabière, Renard et Thin (2013) nomment une pédagogie du détour, qui pour contourner le blocage de l'élève consiste à « enseigner sans en avoir l'air et sans rien dire, en faisant faire et en mettant en activité sans interroger la nature des savoirs alors transmis » (p. 74).…”