Cet article s’appuie sur l’enquête « Les écoles vitaminées à l’EPS » (Pontais, 20211) qui désigne les écoles où l’EPS (Education physique et Sportive) considérée comme fondamentale, est enseignée à la hauteur des attendus des programmes et participe à la dynamique de projets d’école par l’enseignement de Pratiques Physiques, Sportives et Artistiques (PPSA). L’étude est fondée sur une enquête d’entretiens semi-directifs avec l’équipe d’enseignant.es de ces écoles. Elle permet d’identifier de quelle manière celles-ci réussissent à assurer l’horaire obligatoire d’EPS et dégage les conditions qui participent à les « vitaminer », à savoir la proximité des équipements, le sens donné aux enjeux de l’EPS, les rencontres sportives sur le temps scolaire, la présence d’un.e collègue personne-ressource dans l’école. En effet, l’EPS à l’école primaire n’est pas enseignée à la hauteur de ce que les programmes prévoient (3 heures par semaine), alors même que les enjeux de santé sont criants et que des inégalités d’accès à la culture physique, sportive et artistique persistent. Or, même dans un contexte qui n’est pas favorable, certaines écoles réussissent à considérer l’EPS comme une discipline fondamentale et à dynamiser leur projet d’école par l’enseignement de PPSA. Comprendre le fonctionnement de ces « Ecoles vitaminées à l’EPS » a été l’enjeu d’une enquête portée par deux syndicats de la Fédération Syndicale Unitaire (FSU), enquête que nous rapportons ici dans un premier temps. Dans un second temps, nous présentons quelques pistes de recherche qui nous paraissent intéressantes à investiguer, notamment dans une perspective de développement « d’une EPS de qualité ».