La chromatographie en phase liquide est devenue une des techniques privilégiées pour résoudre des pro blèmes « s i m p l e s » couramment rencontrés dans les laboratoires, grâce aux très nombreuses années de développements technologiques. Avec les mêmes bases chromat o g r a p h i q u e s , nous assistons actuellement à l'émergence de la chromatographie électrociné-tique. Elle présente de nombreux avantages : elle permet en particulier la miniaturisation extrême et d'atteindre des efficacités de séparation que l'on ne peut obtenir aujourd'hui avec la chromatographie traditionnelle.
Évolution de la Chromatographie en Phase Liquide (LC)La Chromatographie en Phase Liquide (LC) moderne résulte de développements successifs, plus ou moins rapides, qui l'ont conduit à sa maturité actuelle. La technologie actuelle offre une instrumentation fiable, de plus en plus informatisée, permettant une automatisation quasi complète des méthodes d'analyse, mais il convient cependant de rester vigilant pour que cette informatisation ne soit qu'un confort pour l'analyste, sans pour cela se substituer à la compétence de l'analyste. Cependant, on peut considérer que le déve-loppement majeur de la technique résulte des progrès considérables qui ont été réalisés dans le domaine des phases stationnaires, tant sur leur structure que sur leur texture.Ainsi, les améliorations apportées aux méthodes de greffage ont permis de réaliser des structures de surface reproductibles, relativement stables, et suffisamment variées pour permettre à l'analyste des choix de couples « p h a s e s mobiles / phases stationnaires » offrant les sélectivités néces-saires à la résolution de la plupart des séparations, compte tenu des efficacités actuellement générées par les colonnes de chromatographie.En ce qui concerne la texture des phases stationnaires, les diminutions successives de leur granulométrie ont permis la réduction des temps d'analyses, ramenés à quelques minutes ou à quelques dizaines de minutes dans la plupart des analyses conduites avec des colonnes remplies de grains de 5 micromètres. En effet, cette réduction de la taille des grains permet d'accroître le nombre de plateaux théoriques par unité de temps générés par les colonnes chromatographiques. D'autres caractéristiques de texture restent égale-ment importantes, telles que diamètre moyen et distribution des diamètres de pores, distribution granulométrique, surface spécifique, forme, etc... La contrepartie de cette réduction du diamètre des grains est l'augmentation de la perte de charge des colonnes (pression en tête de colonne) à nombre de plateaux théoriques constant : réduire la granulométrie d'un facteur 2 conduit à une pression accrue d'un facteur 2 2 si la colonne reste éluée à sa vitesse optimum, bien que sa longueur soit divisée par 2 pour générer le même nombre de plateaux théoriques. Ces différentes considérations conduisent aujourd'hui à l'utilisation courante de colonnes remplies de grains de 5 micromètres, pour des longueurs de quelques dizaines de centimètres, voire même de 3 m...